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Codec vidéo : guerre de tranchée entre Google (pro-VP8) et MPEG-LA (pro-H.264)

L’explosion de la vidéo suscite les appétits et des guerres de formats pour le visionnage via les navigateurs Web.

L’arrivée du framework WebM, avec le codec vidéo VP8 en pièce centrale (par ailleurs soutenu par les acteurs de l’open source), fait tiquer les partisans de norme de codage vidéo concurrents.

A commencer par le consortium MPEG LA, gérant les droits et licences payantes pour le H.264.

Premier acte  en janvier 2011: Google a décidé de ne plus intégrer H.264 au sein de son navigateur Chrome.

Depuis, Silicon.fr a noté que Microsoft a dévoilé une extension dédiée au navigateur web Chrome (permettant de lire à nouveau les fichiers encodés en H.264).

Mais c’est de bonne guerre : Google veut pousser le duo WebM-VP8 sur tous les navigateurs et compte élaborer un plug-in spécial pour Internet Explorer et Safari.

Mais la prise de position « pro-WebM et anti-H.264 » de Google a déplu à MPEG-LA.

Ce consortium fédérant des groupes IT comme Microsoft, Apple, Sony, Ericsson, Toshiba… En tout, une vingtaine de membres disposant de brevets s’appuyant sur la norme H.264 sont listées sur Wikipedia, dont France Telecom.

Dans un communiqué (fichier PDF) en date du 10 février, MPEG-LA a demandé aux sociétés détenant des brevets essentiels couvrant la technologie de Google (WebM/VP8) de se manifester pour ajouter une nouvelle licence brevet au portefeuille déjà exploité par le consortium.

L’objectif d’une telle action est clair : poser des obstacles sur la route de Google et contraindre la firme de Moutain View à proposer une licence payante pour l’usage du codec VP8.

Cette tentative de mobilisation est toutefois risquée car Google et ses partenaires contesteront chacun des arguments de MPEG LA sur la validité juridique des brevets concernés.

L’opération pourrait même faire boomerang pour le consortium. Une délibération en faveur de Google pourrait fragiliser les licences relatives au H.264.

Enfin, selon les clauses de la licence WebM, il est prévu que toute société initiant une action en contrefaçon à l’encontre des exploitants de ce framework perdrait de fait le droit d’utiliser ce format dans ses propres produits.

Un risque économique qu’il convient de mesurer au regard de l’essor de la vidéo sur le Web.

De plus, il est difficile de nier qu’un standard dénué de tout paiement de royalties se montre plus séduisant…

A consulter sur ITespresso TV : Vidéo Tristan Nitot (Mozilla): « Payer pour produire et lire du contenu vidéo, ce n’est pas normal »

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