« Chaque entreprise est une planète, qui a son propre environnement technique, ensemble elles composent une galaxie […]. Le freelance [sic], lui, est un être indépendant, qui gravite et navigue dans ces systèmes ou entre ces systèmes ».
Diplômés de l’Institut polytechnique des sciences avancées (école d’ingénieurs de l’air et de l’espace), Valentin Cordier, Charles Thomas et Joseph Wiel donnaient dans la métaphore cosmique à l’heure d’annoncer, en avril dernier, le changement de dénomination sociale de l’entreprise qu’ils avaient fondée en juin 2016.
De Skillee, on était passé à Comet*, y compris pour la marque commerciale que la start-up a donnée à sa plate-forme en ligne qui fédère une communauté de free-lances spécialisés tech et data.
Fondée sur des algorithmes destinés à « connecter directement la bonne compétence avec le bon projet », l’offre a séduit Kima Ventures et Otium Capital.
Le fonds de Xavier Niel et le family office de Pierre-Édouard Stérin (fondateur de Smartbox) accompagnent une levée d’amorçage de 2 millions d’euros qui ouvre, selon Les Échos, la voie à une développement en Europe à l’horizon 2018.
Comet entend aussi organiser des événements à l’intention de ses free-lances, qui sont aujourd’hui « plus d’un millier », travaillant avec des entreprises comme Airbnb, BlaBlaCar, Engie, LVMH, Publicis, Renault, Société Générale et Veolia.
L’exploitation de la plate-forme avait démarré en juillet 2016 à Paris, dans la foulée du dépôt des statuts de la société. Le changement de dénomination était intervenu parallèlement à l’installation à Saint-Mandé (Val-de-Marne).
Charles Thomas, Valentin Cordier et Joseph Wiel, qui ont élaboré le projet alors qu’ils travaillaient tous trois en SSII, sont aujourd’hui respectivement président, directeur des opérations et directeur de l’acquisition de Comet.
Pour construire sa communauté, la jeune pousse analyse d’abord les profils des free-lances à partir de données disponibles sur le Web ; ses principales sources étant Facebook, GitHub, Kaggle, LinkedIn, Meetup et Stack Overflow.
Une fois déterminé, par l’algorithme, le degré d’expertise sur différentes technologies, les free-lances sont contactés pour un « test de personnalité ». Des tests techniques leur sont ensuite soumis, par exemple sous la forme d’une épreuve de code en direct. Le tout est complété par une vérification des références.
Une brique d’interprétation naturelle du langage est utilisée pour mieux comprendre la nature des missions et accélérer la mise en relation avec les entreprises, auxquelles il est promis un délai maximal de 48 h entre la demande et la réponse.
Avec son effectif de 25 personnes, Comet se positionne sur un marché également occupé par Hopwork (5 millions d’euros levés l’an dernier avec ISAI) ou encore Findeur. Son modèle de rémunération est basé sur une commission fixe de 10 % sur le taux journalier du free-lance.
* « Comet » est aussi le nom d’une application mobile de partage de photos dans laquelle Orange avait mis ses billes l’an dernier. C’est également celui d’une chaîne de magasins britannique aujourd’hui fermée et qui avait eu maille à partir avec Microsoft pour contrefaçon de CD de restauration de Windows.
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