Comment le cyber-espionnage nuit aux intérêts des Etats-Unis
Les cyber-attaques et les intrusions réseaux nuisent à la compétitivité économique voire aux intérêts vitaux des Etats-Unis. Cela lui coûterait entre 0,1 à 0,5 % de son PIB. Outre la Chine, la France est pointée du doigt.
Un rapport fédéral classé (National Intelligence Estimate) dresse un état des lieux assez alarmant sur la cyber-sécurité aux Etats-Unis.
La multiplication des attaques sur Internet nuit à la compétitivité des entreprises. Les dégâts peuvent être considérables dès lors que des secrets industriels s’évaporent via Internet.
Le Washington Post a révélé ce rapport NIE, qui a été nourri par les contributions de multiples agences de renseignement américaines.
La Chine constituerait la première menace en termes de cyber-espionnage.
Et c’est parfois agressif. Ainsi, en 2011, lorsque des pirates chinois ont attaqué la firme RSA (sécurité et réseaux), les technologies volées ont servir à pénétrer dans des maillons militaires.
On dépasse le cadre de la guerre de l’information et du monde du renseignement pour passer au stade de la cyber-guerre.
Dans une moindre proportion par rapport à la Chine, d’autres pays comme la Russie, Israël et (surprise) la France seraient aussi actifs pour récupérer des informations sensibles en provenance des Etats-Unis.
Tous les secteurs d’activité sensibles seraient affectés : énergie, finance, aérospatiale, automobile, technologies de l’information…
Le préjudice estimé se porte « à des dizaines de milliards de dollars » selon des experts externes. Plus précisément entre 25 et 100 milliards de dollars. Soit une fourchette de 0,1 à 0,5 % du PIB des Etats-Unis.
L’administration Obama tente de trouver des parades : plaintes officielles (notamment auprès de l’Organisation mondiale du commerce ou OMC), expulsion de membres rattachés aux personnels diplomatiques, restriction de délivrance de visas…
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