Sur 2016, le groupe E. Leclerc a poursuivi la rénovation de ses hypermarchés et étoffé son offre digitale.
Un chantier qui s’inscrit dans le programme d’investissement du groupe de grande distribution annoncé à la mi-2015 : un milliard d’euros pour développer ses activités dans la dimension commerce digital (intégrant le canal e-commerce).
L’objectif étant de rester compétitif vis-à-vis de ses adversaires traditionnels (Carrefour, Auchan, Intermarché…), tout en surveillant la montée en puissance de la redoutable machine Amazon France sur Internet.
Les premières indications financières du groupe sur l’année 2016, dévoilées par l’AFP, montrent un certain dynamisme du pôle digital avec une croissance de 32% (réseau Drive + e-commerce).
La performance serait du même ordre que l’activité hypers (qui contribue à hauteur de 31,5% à la croissance du groupe). Derrière, on trouverait les surfaces spécialisées (parapharmacie, culture, etc.) à 19,9%, et les supermarchés (17,3%).
Globalement, sur 2016, on aboutit sur 2016 à une progression de 2,7% de ses ventes (hors carburant). « Pour la deuxième année consécutive, c’est l’hypermarché qui tire notre croissance », commente Michel-Édouard Leclerc auprès de l’AFP.
Alors que, sur la période 2010 – 2015, ce sont les relais Drive qui s’étaient distingués par leur niveau de performance. C’est un point fort de l’enseigne qui se démarque de ses concurrents sur ce volet click-and-mortar (il détiendrait une part de marché de 48% en 2015).
En attendant une présentation globale des résultats financiers 2016 du groupe, il ne fait pas de doute que l’essentiel de son business demeure tiré par la distribution physique (652 magasins).
En 2015, le chiffre d’affaires s’est élevé à 44,3 milliards d’euros en 2015. A travers son réseau Drive (dépassant désormais les 600 relais), l’enseigne avait réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2,3 milliards d’euros en enregistrant un volume de plus de 24 millions de commandes (+24%).
Quant au business Internet, l’enseigne se contentait d’évoquer une hausse de 29% du CA de ses sites marchands (de son côté, LSA l’évalue à 2,4 milliards d’euros).
Courant 2016, le groupe de grande distribution a élargi son offre thématique dans l’e-commerce avec ses sites de vente d’articles de sport et de produits de parapharmacie (santé, beauté, hygiène) alors que Michel-Édouard Leclerc se bat pour l’ouverture du marché de la vente de médicaments en ligne.
L’enseigne a également renforcé son offre de livres numériques (170 000 références disponibles) en coopération avec la start-up Booken qui conçoit des liseuses.
En septembre, un partenariat a également été signé avec Brandalley, pure player dans le secteur de la mode : les 10 millions de porteurs de la carte de fidélité E.Leclerc peuvent bénéficier d’avantages sur le portail marchand.
Dans le cadre des soldes d’hiver qui ont démarré la semaine dernière, Brandalley précise le dispositif : « Les offres de soldes seront relayées sur le portail E.Leclerc via des bannières mais aussi aux porteurs de la carte de fidélité grâce à des e-mailings ou des insertions d’encarts dans les colis E.Leclerc. »
Sur sa stratégie de croissance externe, le groupe de grande distribution se montre parcimonieux. « Nous avons racheté des sites, comme en 2013 l’e-boutique de lentilles Candelens, et le site de parapharmacie Santessima, et rien ne nous empêche d’en acquérir d’autres », assure Michel-Edouard Leclerc, dans une interview accordée au Journal du Net en novembre 2016.
Tout en suggérant qu’il était lui aussi intéressé par le rachat de RueDuCommerce (finalement tombé dans le giron du groupe Carrefour).
De manière étonnante, l’enseigne a également lancé le concept Jouet E.Leclerc avec un premier point de vente inauguré en juin à Trie Château (Oise).
Elle prévoit l’ouverture de 50 magasins d’ici 2020. Mais on ne trouve pas de mention d’une déclinaison multi-canal, à l’instar de son concurrent PicWic (famille Mulliez, propriétaire d’Auchan).
(Crédit photo : Blog Michel-Edouard Leclerc)
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