Dans son virage stratégique vers le mode hébergé (SaaS ou Software-as-a-Service ), Sage note une tendance croissante à l’externalisation des opérations comptables en entreprise.
L’éditeur enrichit son portefeuille en conséquence avec Sage e-Service Paye.
C’est une application Web accompagnée par une équipe de gestionnaire de paie sur Internet.
Inscrit dans la continuité de l’offre Ciel (filiale du groupe Sage), ce service hébergé se destine essentiellement aux artisans, aux indépendants et aux TPE, qui peuvent l’utiliser pour réaliser leurs bulletins de paie en ligne.
Le point avec Alexandre Barthel, chef de marchés Sage e-Service Paye (interview réalisée en décembre 2012).
ITespresso.fr : Comment Sage amorce-t-il sa réorientation vers les services hébergés ?
Alexandre Barthel : Cette prise de position vers le SaaS est à l’étude depuis plusieurs années. Nous avons vu évoluer la demande en ce sens, avec une forte demande concernant l’externalisation de la paie.
Pour s’adapter à ce contexte règlementaire, il faut simplifier les processus mais aussi la dimension informatique.
La solution, c’est un service hébergé, plus flexible en matière de coûts et de gestion, avec également la garantie d’une protection optimale des données.
Situés en France, les serveurs sont gérés par Sage, sans recours à la sous-traitance. Les données sont sauvegardées et sécurisées par un chiffrement en AES-128, le plus haut autorisé actuellement.
ITespresso.fr : Comment se traduit ce concept d’externalisation partielle ?
Alexandre Barthel : Au-delà du service hébergé, nous offrons aux clients une compétence en paie. Ce qui permet au client d’obtenir des bulletins conformes à la législation.
La gestion de la paie est d’autant plus chronophage qu’il est devenu difficile de suivre l’évolution du cadre réglementaire. Aujourd’hui, le ministère du Travail estime que près de 40% des bulletins édités comportent des éléments erronés.
C’est là qu’interviennent nos équipes de spécialistes, qui se chargent de la veille légale.
Le client n’a plus à se préoccuper des actualisations d’ordre juridique (TEPA, Loi Fillon etc.).
Il saisit simplement les données variables et obtient ses bulletins en temps réel.
Parmi les prestations incluses, si l’entreprise a opté pour la dématérialisation des déclarations, nous effectuons la télétransmission des déclarations (DUCS URSSAF , DUCS Retraite, DADS-U …). Et nos experts restent disponibles par téléphone et par e-mail.
ITespresso.fr : Pour l’utilisateur final, comment se présente votre solution ?
Alexandre Barthel : La prise en main est très intuitive. L’utilisateur se connecte sur une application Web, il est accompagné à chaque étape.
Lors de la mise en place, l’utilisateur renseigne les informations sur la société et les salariés, . C’est au Service client ensuite de valider le dossier.
Dès lors, l’utilisateur n’a plus qu’à saisir ses éléments variables, comme les congés, les primes et les arrêts maladie.
S’il est souvent plus rapide de saisir ces données « dans l’interface», Sage e-Service Paye dispose aussi de connecteurs prenant en charge l’importation depuis les formats Sage/Ciel et les tableurs Excel.
Des informations sur l’actualité légale sont disponibles à tout moment via la page d’accueil. Il s’y trouve aussi un guide aidant à l’édition des bulletins (préparation, contrôle, paiement et comptabilisation).
Nous y adjoignons un calendrier et une prise en charge la dimension « multi-établissements » pour les sociétés possédant plusieurs entités juridiquement indépendantes.
Plus globalement, le développement s’est concentré sur un offre complète, intégrant la télédéclaration , plutôt que de multiplier les interfaçages avec les solutions tierces.
ITespresso.fr : Comment convaincre les entreprises d’adopter le modèle SaaS ?
Alexandre Barthel : Il faut laisser le choix au client. Notre finalité n’est pas de privilégier un modèle technologique mais d’apporter la meilleure réponse métier à une problématique d’entreprise.
C’est ainsi que Sage e-Service Paye s’appuie sur le SaaS (le cloud) pour faciliter la paie aux TPE – PE – PME.
ITespresso.fr : L’offre est encore jeune…
Alexandre Barthel : En fait, l’offre existait depuis deux ans mais avec une autre grille tarifaire. Avec la nouvelle version, on ressent déjà un impact positif, avec un fort apport de primo-accédants.
Historiquement, notre positionnement se situe dans les entreprises de moins de 20 salariés, mais la notoriété de Sage eService Paye s’étend jusqu’au sein d’entreprises qui en comptent plus. Nous répondons à des clients dont les effectifs dépassent les 50 collaborateurs.
Face à cette évolution de la demande, nous avons instauré un tarif dégressif (pour la commercialisation de Sage e-Service Paye) sur un modèle d’abonnement annuel.
De 1 à 19 employés, le bulletin est facturé 10 euros HT, assorti de frais d’ouverture du dossier à 250 euros la première année. Au-delà de 20 salariés, on passe à 8 euros HT du bulletin, moyennant des frais d’ouverture à 500 euros.
En France, environ 30% de nos clients sont dans le secteur du bâtiment. Sage e-Service Paye a également les faveurs des artisans.
Tout notre réseau de revendeurs et d’intégrateurs porte cette offre, en tant que partenaire de proximité, en métropole et jusque dans les DOM-TOM.
ITespresso.fr : D’autres développements en vue ?
Alexandre Barthel : Externaliser la paye, c’est libérer du temps pour la gestion du capital humain. Nous pourrions compléter notre offre RH pour des structures plus importantes, voire investir et développer d’autres périmètres fonctionnels.
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