Intel a deux boussoles pour trouver la voie du poste de travail sans câbles : la recharge par induction et la technologie WiGig.
Le fondeur table sur une concrétisation de ses travaux en la matière à l’horizon 2016. Il en a donné un avant-goût dans le cadre du Salon de l’informatique de Taïwan (Computex 2014). Vice-président et directeur général de l’activité PC d’Intel, Kirk Skaugen a notamment évoqué le cas de la future puce Core « Skylake », qui intégrera le WiGig.
Cette technologie – dont l’acronyme est utilisé pour « Wi-Fi Gigabit » – s’appuie sur la norme 802.11ad pour offrir un débit théorique proche de 1 Go/s sur la bande de fréquences à 60 GHz (on est plutôt à une moyenne de 500 Mo/s dans la pratique). Énergivore et d’une portée limitée, elle répond à des besoins de communication entre plusieurs appareils, dans une logique d’interopérabilité. On parle aussi bien d’écrans et de projecteurs que de disques durs externes ou de passerelles réseau.
Les spécifications de bas niveau sont gravées dans le marbre depuis fin 2011, avec plusieurs couches, dont le Display Extension (WDE), qui supporte le transfert des flux vidéo haute résolution sur contrôleurs HDMI et DisplayPort. La prise en charge de l’USB 3.0 (3 ports) est assurée avec le protocole Serial Extension (WSE).
Parmi le peu de constructeurs qui ont intégré cette brique dans leur offre, Dell propose une station d’accueil WiGig, dédiée à son ultrabook Latitude 6430u. Prochaine étape pour Intel : miniaturiser ce type de produit pour l’intégrer directement à l’intérieur des ordinateurs portables. Ce dès l’année prochaine.
Autre chantier : la recharge dans fil. Membre de l’A4WP (Alliance for Wireless Power) depuis juin 2013, Intel va soutenir la création d’une norme capable de fournir une puissance de 20 watts suffisante pour alimenter des PC. La multinationale gardera l’œil sur les avancées des deux groupements concurrents, dont le WPC (Wireless Power Consortium), qui élabore actuellement une nouvelle version de son standard Qi délivrant jusqu’à 24 watts.
Les deux collectifs s’appuient sur un système de transfert d’énergie par induction, mais chacun en fait une implémentation spécifique, concernant notamment le nombre d’inductances et l’éventuelle gestion de plusieurs bobines réceptrices. Finalisée en début d’année 2013 et récemment rebaptisée Rezence, la norme d’A4WP fut la première à supporter la recharge de multiples terminaux depuis plusieurs socles. Des fonctionnalités Bluetooth sont attendues à court terme.
A noter qu’Intel mène aussi des expérimentations autour de la résonance, en d’autres termes l’interaction électromagnétique entre deux bobines, mais avec une portée plus importante avec une perte d’efficacité modérée sur la distance, jusqu’à une dizaine de centimètres. Une telle technologie permettrait de se dispenser d’une station d’accueil : le récepteur n’a plus besoin d’être en contact avec l’émetteur, qui peut trouver place dans le châssis d’un ordinateur portable, vu sa surface (21 mm²) et son épaisseur (5 mm).
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