Concentration annoncée pour le secteur ASP
Le marché de l’ASP devrait connaître une importante croissance durant les cinq prochaines années, estime le Gartner Group. Au-delà de cette période, le nombre des acteurs devrait fortement diminuer.
Alors que le marché de l’ASP est en pleine émergence, que les acteurs commencent tout juste à s’installer et que les entreprises faisant appel à ces derniers sont encore rares, la dernière étude du Gartner Group dresse pour les années à venir les prévisions de ce nouveau secteur.
Ainsi, l’étude révèle que si les cinq prochaines années connaîtront une croissance très forte du secteur de l’ASP, il en va autrement pour les acteurs, qui auront de plus en plus de mal à se partager l’immense pactole que représente la location d’applications. 60 % des acteurs présents aujourd’hui disparaîtront dans un peu plus d’un an, et seulement 4 % d’entre eux survivront en 2004. Ainsi, sur les 480 sociétés opérant aujourd’hui dans le secteur de l’ASP, seulement 20 dépasseront le cap des 5 ans d’existence.
Le marché de l’ASP est aujourd’hui évalué à 3,6 milliards de dollars à travers le monde. Un chiffre qui devrait selon Gartner Group se hisser aux alentours des 25 milliards de dollars en 2004. IDC estime quant à lui que les revenus issus de ce secteur devraient représenter pour la France 1,4 milliard de francs en 2004 (voir édition du 31 mars 2000)
Aujourd’hui, 65 % du marché se trouvent sur le territoire nord-américain. En 2004, la part américaine devrait s’amoindrir au profit de l’Europe qui devrait rafler 32 % du marché mondial contre 45 % pour l’Amérique du Nord.
Pour survivre, estime Ben Pring de Dataquest, « les acteurs du monde de l’ASP devront dispenser une offre la plus large et la plus complète possible soit pour une application bien particulière, soit pour un nombre d’applications très important ». D’où l’idée de créer des portails ASP, qui commencent d’ailleurs à prendre place depuis peu. Interliant, arrivé en France depuis six mois, a compris l’enjeu d’offrir à ses clients une offre extrêmement large. Pour cela, un seul objectif : devenir un interlocuteur unique tout en regroupant plusieurs solutions de fournisseurs d’applications. Quant à Oracle, il vient de se rendre compte à ses dépends de l’impossibilité de faire cavalier seul dans ce secteur. Il renonce ainsi à se positionner comme hébergeur de ses propres applications (voir édition du 3 août 2000).
Pour en savoir plus :
* Oracle