Les négociations d’Apple avec les majors autour de sa nouvelle offre de streaming musical sont-elles de nature à déstabiliser le marché ? C’est ce que craignent les autorités antitrust des deux côtés de l’Atlantique.
Dans le prolongement d’investigations menées par la Commission européenne et la FTC (Federal Trade Commission, chargée de contrôler les pratiques commerciales sur le sol américain), les États de New York et du Connecticut ont lancé, voici plusieurs semaines, une enquête conjointe.
Cette procédure vise plus particulièrement Universal Music, label avec lequel Apple aurait trouvé un accord le mois dernier pour exploiter son répertoire.
La firme de Cupertino est soupçonnée d’avoir exercé des pressions pour que son partenaire ne renouvelle que partiellement ses licences avec les principaux acteurs déjà installés sur le marché de la musique en streaming.
Lesdites pressions porteraient essentiellement sur les offres « freemium », c’est-à-dire celles accessibles gratuitement moyennant certaines limitations – typiquement, l diffusion de publicité – qui peuvent être supprimées en souscrivant un abonnement payant.
Universal Music aurait abordé cette question non seulement avec Apple (en position dominante dans la musique numérique via sa plate-forme iTunes), mais aussi avec les deux autres principaux majors : Sony Music et Warner Music.
Des accusations réfutées par ses avocats dans une lettre adressée à Eric T. Schneiderman, procureur général de New York, à l’origine du dossier avec son homologue du Connecticut George Jepsen.
Universal Music assure qu’il n’existe « aucune forme d’entente avec Sony Music, Warner Music ou Apple […] visant à restreindre la disponibilité des offres de streaming gratuites ou financées par la publicité ». Ses dirigeants reconnaissent toutefois qu’au regard des « l’évolution sensible » des modèles économiques ces dernières années, « davantage de changement est inévitable ».
Universal Music rappelle par ailleurs avoir négocié des contrats d’exclusivités avec certains services de streaming et souligne son intention de continuer sur cette voie, « non pas pour freiner la concurrence, [mais] sur la base des intérêts de l’industrie et des consommateurs ».
Du côté du bureau du procureur général de New York, on assure que l’enquête se poursuivra pour s’assurer que le marché se développe « dans le respect des principes de concurrence ». Même son de cloche dans le Connecticut, selon le New York Times.
Déjà condamné en 2013 pour accord avec les éditeurs sur les prix des livres numériques, Apple doit lancer sa nouvelle offre de streaming le 30 juin dans une centaine de pays. Après une période d’essai de trois mois, il faudra nécessairement payer pour continuer à utiliser le service : 9,99 dollars par mois ou 14,99 dollars pour un abonnement familial (jusqu’à 6 personnes).
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