Concurrence télécoms : Orange répond au « travestissement violent de la réalité »

Mobilité

L’opérateur a justifié sa stratégie et a confirmé les dépôts de plaintes pour diffamation visant les dirigeants d’Iliad/Free.

Difficile néanmoins de nier que la Freebox est arrivée avant la Livebox. « Et oui, nous l’avons sorti avec un nom comparable« , reconnaît-il. Mais c’est le jeu de la concurrence pour l’innovation et le rôle de précurseur change en permanence, assure Louis-Pierre Wenes.

Statistiques et données financières à l’appui, France Telecom a défendu sa politique d’investissements dans les contenus (sport et cinéma) et dans les réseaux (fixes, mobiles, pré-déploiement fibre).

« Nous supportons la pérennité de beaucoup d’emplois en France et à l’étranger », a déclaré Louis-Pierre Wenes. France Telecom dispose d’un effectif global de 104 000 personnes. Néanmoins, dans le cadre du programme Next visant à transformer France Telecom en « opérateur intégré », 16 000 postes ont été supprimés au cours des trois dernières années.

Marché de gros : « l’offre la plus large d’Europe »

Quant au présumé manque de vigueur concurrentielle, Orange assure ne pas comprendre le point de vue des opérateurs alternatifs. « La France est le seul pays en Europe où il existe pluiseurs opérateurs profitables par rapport à l’opérateur historique », commente le dirigeant. « De plus, ils bénéficient de l’offre de gros la plus large en Europe, tant en termes de prix que de qualité », poursuit-il.

Louis-Pierre Wenes n’a pas souhaité commenter la plainte déposée par le groupe SFR et Iliad/Free devant la Commission européenne concernant les tarifs sur le marché de gros. « Nous ne connaissons pas leurs détails », assure le département juridique de France Telecom.

Orange Sport : commercialisation suspendue
France Telecom persiste dans son analyse. En lisant la décision du tribunal de commerce de Paris dans l’affaire Orange Sport rendue le 23 février, l’opérateur estime qu’il y a matière à remettre en cause le principe du triple play. La justice avait demandé à France Telecom de réserver Orange Sport aux seuls abonnés Internet haut débit rattachés à son réseaux. « Ce n’est pas une histoire d’exclusivité mais de vente liée », commente Louis-Pierre Wenes. France Telecom a fait appel de sa décision. Mais, à partir d’aujourd’hui mardi 24 mars, Orange doit cesser la commercialisation de sa chaîne Sport sous peine de verser 50 000 euros d’astreinte par jour. L’opérateur a demandé une suspension du jugement en attendant le recours en appel. Une décision du premier président de la cour d’appel doit intervenir d’ici une semaine. En attendant, Orange a préféré suspendre la commercialisation d’Orange Sport.


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