Conduite autonome: une Citroën C4 Picasso passe le péage d’autoroute de Saint-Arnoult
Une première signée Groupe PSA – VINCI Autoroutes: un modèle de véhicule autonome Citroën a franchi le point sensible de sortie d’autoroute de Saint-Arnoult.
Comment se comporte une voiture autonome de marque Citroën à un péage d’autoroute ?
C’est une première : Groupe PSA et VINCI Autoroutes ont monté une expérimentation dans ce sens sur un point sensible compte tenu du trafic dense automobile : le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines (« le plus grand d’Europe »).
Mercredi matin, un modèle Citroën C4 Picasso Autonome a franchi la barrière de péage « sans aucune intervention du conducteur » grâce à une communication spécifique établie entre le véhicule et l’infrastructure et en conditions réelles de trafic.
C’est le fruit d’un programme de développement initié l’an passé entre Groupe PSA et VINCI Autoroutes.
C’est une étape importante sur la feuille de route pour avancer au niveau 4 (« mind off », sans supervision du conducteur) pour parvenir à la conduite autonome à 100%.
Compte tenu des enjeux d’infrastructures (auto)routières, un opérateur comme VINCI Autoroutes doit s’impliquer pour évaluer les enjeux technologiques derrière cette révolution en cours qui va secouer le marché de l’automobile à moyen terme (le marché de masse de la conduite autonome est envisagé à partir de 2020).
Dispositif technologique spécifique de suivi
Le passage d’une zone de péage est complexe pour un véhicule autonome qui nécessite de concevoir un dispositif spécifique pour le bon déroulement de l’expérimentation. Celui-ci tourne autour de la communication entre l’infrastructure et la Citroën C4 Picasso Autonome.
Il a fallu installer un système de guidage dédié pour accompagner le véhicule dans ce passage de sortie d’autoroute.
Il nécessite le déploiement d’une antenne UBR (Unité de Bord de Route) située à 300 mètres avant la barrière de péage, en bordure d’autoroute, et raccordée au système de péage. Elle fait le tampon entre l’infrastructure et le système embarqué dans le véhicule autonome.
Les communications sans fil sont assurées par le protocole ITS G5.
Quant au badge de télépéage, déjà commercialisé auprès des automobilistes par VINCI Autoroutes, a facilité le passage sans encombre de la barrière.
Même si l’expérience s’est tenue sous la pluie à en croire la vidéo (voir tweet ci-dessous).
Les programmes de recherche continuent
« Il s’agit de la première étape d’une collaboration avec VINCI Autoroutes dont le but est d’évaluer l’apport de la communication avec l’infrastructure pour différentes situations de vie que le véhicule autonome rencontre sur autoroute, comme l’information anticipée sur des zones de travaux ou pour faciliter le guidage du véhicule sur une aire de repos », commente Carla Gohin, directrice de l’innovation du Groupe PSA, citée dans le communiqué.
Tout comme son concurrent Renault, Groupe PSA participe à d’autres programmes de recherche de projet de déploiement de pilote de systèmes de transport intelligents coopératifs comme Scoop@f et C-Roads.
Le groupe de Carlos Tavares revendique déjà 2,3 millions de véhicules connectés et/ou autonomes déployés dans le monde. Il a aussi ouvert des tests de voiture autonome à destination des particuliers.
En France, une ordonnance du 3 août 2016 prévoit l’expérimentation de véhicules à délégation de conduite sur les voies publiques. En mars, une zone de test franco-allemande a été établie : un parcours de 70 kilomètres reliant Metz (Moselle) à Merzig (länder de la Sarre).
C’est fait ! Une #voitureautonome du @GroupePSA a franchi pour la 1ère fois et en totale autonomie une barrière de péage @VINCIAutoroutes. pic.twitter.com/lXEHAwAqwO
— VINCI Autoroutes (@VINCIAutoroutes) 12 juillet 2017