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Conduite autonome : Google lorgne la catégorie poids lourds

Comment notre technologie de conduite autonome se comporte-t-elle embarquée dans un camion ?

D’après Reuters, Google se pose cette question… et compte y répondre par le biais d’une expérimentation sur la voie publique.

À en croire BuzzFeed, le groupe américain s’en tiendra initialement à un seul semi-remorque qui aura pour objectif de « collecter des données ».

La démarche sera prise en main par Waymo, branche que Google a dédiée à la conduite autonome, mais dont les tests « sur le terrain » sont pour l’heure limités aux voitures, notamment à Phoenix (Arizona), où un programme pilote a été ouvert au public.

En ligne de mire, une société contre laquelle Waymo entretient actuellement un contentieux en justice autour du vol de secrets industriels : Otto, start-up qui évolue depuis l’été dernier dans le giron d’Uber.

Un convoi en Europe

D’autres acteurs ont déjà abattu leurs cartes sur ce segment, à l’image de Daimler et de Volvo, qui se sont distingués en participant à l’European Truck Platooning Challenge.

À l’initiative du gouvernement néerlandais, des convois de camions partis de plusieurs endroits du continent se sont rejoints au port de Rotterdam. L’expérimentation a permis d’illustrer les gains qu’induit la conduite autonome en matière de consommation de carburant et d’émissions de CO2.

Du côté de Google, on entrevoit la conduite autonome comme un moyen d’augmenter le temps de fonctionnement quotidien des camions tout en permettant aux chauffeurs de se reposer sur les portions de voie rapide. Le livraison de canettes de bière qu’Uber a réalisée en octobre dernier sur 200 km entre Fort Collins et Colorado Springs a été effectuée dans cet esprit.

Une différence de poids ?

Reste à voir dans quelle mesure les technologies développées à destination des véhicules légers pourront s’adapter à des semi-remorques. Pour Technology Review , ce n’est pas si évident.

Dans un récent focus sur les technos « disruptives », le magazine édité par le MIT estime non seulement que les camions en eux-mêmes présentent des différences significatives (plus larges, moins manœuvrables…), mais que le scénario d’usage est lui aussi incomparable (conduite sur des voies rapides ; il faut donc davantage de temps pour s’arrêter).

Certes, le toit plus en hauteur est idéal pour implanter des capteurs, mais cela ne résout pas les problèmes que peuvent poser la lumière du soleil, la pluie, la neige, le sable, etc. C’est sans compter les problématiques de reconnaissances des individus, par exemple entre un autostoppeur et un homme de chantier.

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