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Conduite autonome : la route sera longue pour Uber

Démarrage délicat pour Uber dans la conduite autonome.

Les expérimentations lancées sur les routes de Californie, d’Arizona et de Pennsylvanie donnent, pour l’heure, lieu à des résultats mitigés, selon des documents internes auxquels Recode a eu accès.

Les quelques dizaines de voitures mises en service parcourent certes un nombre croissant de kilomètres (plus de 35 000 entre le 2 et le 8 mars, contre moins de 10 000 sur les premières semaines de l’année), mais elles nécessitent encore fréquemment d’être reprises en main.

Les chiffres d’Uber l’illustrent sur plusieurs plans. En premier lieu, au niveau de la distance moyenne parcourue entre deux interventions humaines, pour quelque raison que ce soit.

Entre le 2 et le 8 mars, la distance moyenne entre deux de ces interventions était de 0,79 mile, soit un peu moins de 1,3 km. On en était, début janvier, à 0,81 mile.

Le progrès est plus marqué sur les interventions dites « critiques », au sens où elles ont permis d’éviter des accident de personne ou des dommages de plus de 5 000 dollars : de 50 miles début février, on est passé à 196 miles entre le 2 et le 8 mars.

On ne peut pas en dire autant de ce qu’Uber appelle les « mauvaises expériences », qui ne nuisent pas à la sécurité, mais au confort – typiquement, une ligne chevauchée ou une accélération subite. Elles sont désormais espacées de moins de 2 miles, contre plus de 4 miles sur la première semaine de 2017.

Cette régression peut s’expliquer par l’élargissement progressif des tests sur des routes encore inconnues des voitures autonomes d’Uber. Et certaines zones semblent particulièrement problématiques, comme Scottsdale Road (Arizona), où une intervention a lieu en moyenne tous les kilomètres.

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