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Conduite autonome : Uber revient à San Francisco par la petite route

Elle sont cinq à sillonner, depuis ce mercredi, les rues de San Francisco : les voitures autonomes d’Uber ont repris du service en Californie.

Leur retour, signalé par la presse sur place, se fait dans un contexte particulier, émaillé de tensions avec les autorités locales.

Pour mieux saisir le fond de l’affaire, il faut remonter au 14 décembre 2016, date choisie par Uber pour lancer officiellement des expérimentations sur du transport de personnes avec 16 SUV Volvo XC90 à conduite autonome.

Une semaine plus tard, c’en était terminé de cette phase pilote, face à la pression du DMV (Department of Motor Vehicles).

Non homologué

L’instance chargée de la sécurité routière en Californie avait déclaré « illégaux » les tests entrepris, les conditionnant à la détention d’une homologation « véhicule autonome ».

Obtenue, selon le DMV, par une vingtaine de sociétés travaillant sur la même thématique (dont Google, Tesla, Ford, Honda et BMW), cette homologation impose de transmettre certaines données, relatives notamment au nombre d’incidents relevés.

Uber avait refusé d’accomplir la démarche, au motif que ses SUV ne relevaient pas, ne serait-ce que de par la présence d’ingénieurs à bord, de la conduite autonome telle que la définit l’État de Californie : « Une technologie qui permet de conduire un véhicule sans le contrôle physique actif ou la surveillance d’un opérateur humain ».

Après plusieurs infractions relevées, dont un feu rouge grillé, le procureur général Kamala D. Harris était intervenu, sommant Uber de mettre un terme à ses expérimentations, à défaut de quoi il prendrait « les sanctions appropriées ».

Conduite manuelle

Le DMV avait fini par retirer les licences des SUV. À la suite de quoi Uber avait annoncé que la suite de l’histoire s’écrirait dans l’Arizona, avec la bienveillance du gouverneur républicain Doug Ducey.

Depuis lors, on a vu émerger, en Californie, une proposition de loi visant à donner au DMV le pouvoir de sanctionner les sociétés qui exerceraient sans homologation « véhicule autonome ». Peine proposée : 25 000 dollars d’amende par jour sur la durée de l’infraction, avec éventuellement l’interdiction de solliciter une homologation pendant deux ans.

Le retour à San Francisco ne se fait pas sous pavillon Volvo, mais Ford, avec des breaks Fusion, tels qu’on avait pu en apercevoir sur place l’été dernier.

À l’époque, ils ne transportaient pas des personnes, mais des équipements destinés à cartographier les routes. C’est sous la même condition que le DMV a donné son feu vert à Uber… qui n’a par ailleurs pas le droit d’activer le mode conduite autonome.

Crédit photo : Uber

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