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Confidentialité : Apple et Facebook révèlent l’étendue du PRISM

Dans la continuité des révélations sur le programme d’espionnage électronique PRISM, les grandes firmes Internet redoublent de transparence quant aux demandes qu’elles reçoivent des autorités américaines dans le cadre d’enquêtes de sécurité nationale.

A l’instar de Google, qui a récemment fait la lumière sur certaines lettres (NSL) en provenance du Bureau fédéral d’investigation (FBI), Apple et Facebook ont livré des estimations du nombre de requêtes traitées par leurs soins.

Le réseau social a pris acte, au deuxième semestre 2012, de 9 000 à 10 000 requêtes portant sur 18 000 à 19 000 comptes d’utilisateurs.

Ces sollicitations englobaient aussi bien des délits mineurs que des disparitions d’enfants, de la prévention de suicides ou de la lutte antiterroriste.

The Independent, qui se base sur le témoignage d’une source proche du dossier, affirme que 79% de ces demandes ont abouti à la communications de données, mais pas au-delà de l’adresse mail et du protocole Internet utilisé par l’individu pour se connecter.

Les requêtes sont en outre « analysées au cas par cas, en fonction de leur provenance [niveau local, fédéral, mondial, ndlr] et seulement sur ordonnance judiciaire« , selon Ted Ullyot.

L’avocat de Facebook est formel : « Nous rejetons certaines injonctions ou faisons en sorte d’en minimiser le périmètre, en livrant le moins d’éléments possible« .

Et d’ajouter que 19 000 comptes, « ce n’est qu’une faible proportion en rapport au milliard d’utilisateurs [que compte] la plate-forme. »

Discours similaire chez Apple, qui, dans le même laps de temps (6 mois, du 1er décembre au 31 mai), a traité entre 4 000 et 5 000 demandes visant entre 9 000 et 10 000 comptes.

Le fabricant de l’iPhone ajoute que les communications effectuées en peer-to-peer – et ne dépendant donc pas d’un serveur central – restent à la seule discrétion de l’expéditeur et du destinataire. C’est le cas sur FaceTime et iMessage.

Un autre groupe IT a dernièrement dévoilé ses quatre vérités : Microsoft, qui a recensé, entre début décembre 2012 et fin mai 2013, 6 000 à 7 000 assignations, requêtes et mandats portant sur un peu plus de 31 000 comptes clients.

Google négocie actuellement avec le FBI et le ministère américain de la Justice pour révéler à son tour de telles informations.

Rappelons que PRISM, cette plate-forme constituée au titre de la sécurité nationale, est exploitée par le renseignement américain pour écouter les communications téléphoniques et électroniques à l’intérieur, en provenance ou vers les Etats-Unis.

Elles serait reliée directement aux serveurs de 9 grands groupes Internet dont Apple, Facebook, Google, Microsoft et Yahoo.

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Crédit photo : Bruce Rolff- Shutterstock.com

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