Confidentialité des données : Google dans le collimateur
Selon l’université canadienne de Lakehead, les lois américaines ne garantissent pas la protection des données personnelles.
Une affaire en cours de jugement révèle que les organisations et les individus qui utilisent la suite d’applications de Google n’ont pas le droit à la confidentialité de leurs données.
L’université de Lakehead au Canada a été l’une des premières organisations à adopter massivement les applications de Google, mais une vague de colère a éclaté lorsque le personnel a été contraint de ne pas les utiliser avec des informations personnelles ou sensibles.
Le problème est dû au fait que les informations sont stockées sur les serveurs de Google aux Etats-Unis. Or, la loi Patriot Act permet aux autorités locales de lire tout le contenu stocké par Google.
« L'[université] a choisi cette option pour des raisons de coût. En obtenant ces services gratuitement auprès de Google, ils ont violé nos droits », a déclaré Tom Puk, ancien président de l’association de la faculté de Lakehead, au Globe and Mail. « Vous n’avez aucune idée de ce qu’ils sont prêts à faire avec vos informations avant qu’il ne soit sans doute trop tard. Nous ne voulons pas être soumis aux lois de la Patriot Act. »
Tom Puk a porté plainte contre l’université car son contrat garantit la confidentialité des communications électroniques privées conformément aux lois canadiennes.
« Si j’étais chef d’entreprise, je me montrerais très prudent quant aux types de données que je mettrais à la disposition des autorités américaines », souligne Darren Meister, professeur adjoint en systèmes d’information à la Richard Ivey School of Business.
Google a refusé de commenter ces allégations. Peter Fleischer, le conseiller de Google en charge de la protection des données, a appelé au développement de normes unifiées dans le monde entier afin de protéger les données utilisateur.
Traduction de l’article Google in trouble over data security de Vnunet.com en date du 26 mars 2008.