Régulièrement mis à l’amende pour sa gestion de la vie privée des internautes, Facebook se lance dans un exercice de style en abordant la question délicate de la confidentialité des adolescents.
Le réseau social prône une approche pédagogique pour sensibiliser ce jeune public à l’usage ‘réfléchi et responsable’ de ses services.
Les mesures adoptées en ce sens ont trait à la visibilité des publications, à l’accessibilité du centre d’aide et de l’historique personnel ou encore au système de notifications.
Seront concernés, à compter de ce 17 octobre, tous les internautes âgés de 13 à 17 ans qui ouvriront un compte sur Facebook.
L’ensemble des contenus publiés par ces utilisateurs ne seront plus, par défaut, accessibles qu’à leurs amis. Jusqu’alors, ils pouvaient aussi s’afficher dans le fil d’actualités des ‘amis des amis’.
Dans le cas où l’adolescent décide de rendre un partage public, un message d’alerte s’affiche – sous la forme d’une fenêtre pop-up – pour lui rappeler que « les publications publiques sont visibles de tous, pas uniquement des personnes [qu’il connaît] ».
Conformément aux préconisations de législations nationales en matière d’information des utilisateurs, les 13-17 ans sont invités à consulter le centre d’aide, à contrôler leur historique personnel et à signaler du contenu abusif ou offensant.
Facebook en appelle également aux parents pour accompagner le parcours de leurs enfants sur la plate-forme. Et de rappeler que les profils des mineurs ne sont pas indexables par les moteurs de recherche externes.
Le groupe de Mark Zuckerberg engage ces démarches à l’heure où les associations de protection de la vie privée lui demandent des comptes, notamment aux États-Unis.
Les tensions ont été ravivées début septembre par la mise à jour de la politique de gestion des données personnelles, avec à la clé de nombreuses incompréhensions qui ont fait craindre d’éventuel débordements.
La Federal Trade Commission américaine a ouvert une enquête à cet égard, redoutant notamment un défaut d’information des consommateurs et les implications d’une charte qui autoriserait Facebook « à utiliser systématiquement, et sans leur consentement, les images et noms des utilisateurs pour des publicitaires« .
Il est aussi question de jonctions avec la fonctionnalité de reconnaissance faciale.
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