Confidentialité : Google paie ses cookies à prix d’or
La sanction financière requise à l’encontre de Google dans l’affaire des cookies espions installés via le navigateur Safari ne devrait plus tarder à tomber, avec en l’occurrence 22,5 millions de dollars d’amende.
Ce ne serait plus qu’une question de jours, voire d’heures avant que la FTC (Federal Trade Commission) inflige officiellement à Google une amende de 22,5 millions de dollars dans l’affaire des cookies espions installés via le navigateur Safari d’Apple.
Les grandes orientations étaient prises début juillet, mais certains aspects de la décision nécessitaient peaufinage.
A l’appui des témoignages concordants de deux sources proches du dossier, Reuters escompte une annonce officielle dans les jours à venir.
Cette sanction financière mettrait un terme à l’intégralité des poursuites engagées à l’encontre de Google dans le cadre de ce dossier dont les prémices remontent au printemps, avec la découverte fortuite dudit cookie lors d’un examen impromptu de code source.
La FTC s’était alors enquise d’une éventuelle violation de la vie privée des internautes, en totale contradiction avec l’apaisement et la collaboration pacifique que semblait prôner Google.
La firme de Mountain View avait en effet signé, en octobre 2011, un accord par lequel il s’engageait à faire preuve, pour les 20 années à venir, de transparence sur ses pratiques liées à la confidentialité.
Il n’en a rien été. Le cookie espion contournait même les options de blocage de Safari et se livrait à une opération de traçage sur les systèmes iOS et Mac OS X.
Interpellé à cet égard, Google avait immédiatement amorcé la suppression de ces fichiers témoins sur les machines concernées, se défendant en aparté de toute velléité d’espionnage à grande échelle.
« Cette implémentation malheureuse est indépendante de notre volonté. Elle est due à l’inadvertance et n’a d’ailleurs entraîné aucune saisie de données personnelles comme des adresses mail ou des coordonnées bancaires« , avait déclaré une porte-parole du groupe.
De son côté, Apple a préféré invoquer son ignorance du fait, qui s’orchestrait « dans son dos« .
Si l’affaire semble soldée aux Etats-Unis, la Commission européenne a monté une procédure similaire dans le cadre d’un examen approfondi des nouvelles conditions d’utilisation des services Google.
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