Rappelé à l’ordre par la Federal Trade Commission (FTC) et sommé de réviser sa politique de confidentialité, Facebook va faire l’objet d’audits à intervalles réguliers sur les 20 prochaines années.
Aux Etats-Unis, l’imminence d’un accord à l’amiable ne faisait plus guère de doute depuis les premières affirmations en ce sens, oeuvres du Wall Street Journal.
Restait à savoir quelle forme adopteraient l’encadrement législatif et l’éventuelle sanction qui allait en découler, dans le cadre d’investigations visant à renforcer la protection de la vie privée des 800 millions d’inscrits sur le réseau.
Propulsés à plusieurs reprises sur le devant de la scène, les cookies espions ont fait déborder un vase auquel la Commission européenne s’est elle aussi intéressée, à l’initiative de l’eurodéputée socialiste Françoise Castex.
Aux Etats-Unis, l’affaire a pris un temps d’avance. La FTC a retenu huit griefs à l’encontre du site de Mark Zuckerberg, décrétant de surcroît la rétroactivité de l’ensemble des décisions prises ce mardi et récapitulées par le New York Times.
La surveillance accrue dont Facebook va faire l’objet jusqu’à l’horizon 2030 vise à endiguer des pratiques jugées trompeuses et des dérives dont l’origine remonte à la fin 2009.
L’incriminé devra désormais solliciter expressément le consentement de tout membre avant de rendre public (ou accessible à une application tierce) certains éléments classés privés sur son profil.
L’autorité américaine a déterminé que Facebook ne répondait pas systématiquement à ces attentes. Certaines informations prétendument à l’abri des regards indiscrets (notamment les Friends Lists) étaient en fait accessibles à quiconque.
Ainsi, certaines composantes de l’écosystème applicatif périphérique auraient collecté, sans aucun contrôle ni filtrage, ces mêmes contenus privés, transmis à des développeurs externes.
Même son de cloche pour les annonceurs, qui en sauraient déjà beaucoup trop à propos des internautes ayant cliqué à leur insu sur des encarts publicitaires.
Si un tel tournant devait un jour ou l’autre s’imposer (c’est chose faite), le caractère évolutif de la démarche restait à définir.
Dorénavant, en cas de changement, même mineur, de sa politique de confidentialité, Facebook devra obligatoirement en tenir informés ses membres.
Repenti, Mark Zuckerberg confesse « avoir commis des bourdes et [..] travailler pour y remédier« .
S’il venait à contrevenir à son engagement, le réseau social encourrait une amende de 16 000 dollars par jour et par compte.
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