Confidentialité : Mozilla cherche le juste cookie
La fondation Mozilla cherche à optimiser son nouveau système de blocage des cookies, qui génère pour l’heure des faux positifs… et des faux négatifs.
Dans la lignée de sa contribution au Do Not Track, cette fonctionnalité qui offre aux internautes un contrôle plus tangible sur leurs données personnelles, Mozilla planche sur un système de gestion plus souple des cookies dans son navigateur Web Firefox.
En réponse aux inquiétudes résiduelles autour de la vie privée des utilisateurs, la fondation a adopté, en février dernier, une politique radicale pour séparer le bon grain de l’ivraie en matière de ciblage et de profilage des utilisateurs.
Elle envisage désormais d’y introduire davantage de granularité, la méthode générant trop de faux positifs… et de faux négatifs.
Firefox, bloque en l’occurrence, depuis sa version 22 publiée début avril, les cookies tiers émanant de sites Web que l’internaute n’a pas intentionnellement visités.
Seules les pages – et les modules tiers implémentés en leur sein, comme des formulaires, des applications ou des flux sociaux – sollicités volontairement (clic sur un lien, saisie de données) passent en liste blanche.
Les cookies injectés par un autre biais, généralement en catimini via une régie publicitaire, sont filtrés sans autre forme de procès.
Mais le mécanisme n’est pas fiable à 100%, comme le souligne Brendan Eich, directeur des opérations techniques chez Mozilla.
Des soucis se posent notamment lorsqu’une même société opère plusieurs noms de domaines qu’elle imbrique ou lorsque l’utilisateur clique par inadvertance sur une publicité.
Potentiellement contrariés dans le pistage des habitudes de consommation et des profils types de la population connectée, les annonceurs sont rapidement montés au créneau pour faire part de leur indignation, évoquant « une frappe nucléaire contre l’industrie de la publicité ».
Mozilla prend acte de leurs lamentations et annonce la couleur d’un partenariat stratégique avec le Centre pour Internet et la société (CIS) de l’université de Stanford.
Les travaux conjoints se porteront sur l’amélioration de la « Cookie Clearinghouse » (CCH), outil de gestion avancée des exceptions, destiné à affiner le filtrage de ces fichiers témoins de connexion.
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