Confidentialité : Twitter oppose son veto à la justice américaine
Invité à fournir aux autorités américaines des informations relatives à l’un de ses utilisateurs, Twitter invoque la confidentialité des données des internautes et manifeste à cet égard une farouche opposition à la démarche.
Sommé de fournir aux autorités américaines des données relatives à l’un de ses utilisateurs dans le collimateur de la justice pour son implication dans le mouvement Occupy Wall Street, Twitter invoque protection de la propriété intellectuelle de ses membres sur chacun de leurs messages.
En cette vertu, le site de micro-blogging s’oppose à toute divulgation d’informations confidentielles au sujet du dénommé Malcolm Harris, poursuivi pour trouble à l’ordre public à l’occasion des manifestations à répétition qui se sont tenues en 2011 à New York, aux abords du quartier d’affaires.
Organisation de défense des droits du citoyen américain, l’ACLU (American Civil Liberties Union) se félicite d’un tel tournant.
Un tribunal de l’Etat de New York avait alors mis en exergue l’immatérialité des données postées sur les réseaux sociaux et plates-formes apparentées pour relativiser le contrôle dont jouissent réellement leurs émetteurs.
« Le niveau de protection de ces contenus dématérialisés n’a rien à voir avec celui de documents officiels couchés sur papier« , avait souligné le juge en charge du dossier, invitant par là même Twitter à s’exécuter et à fournir les pièces à conviction sollicitées.
A cette injonction, l’intéressé a répondu d’un cinglant veto appuyé d’une motion de justice, louable au dire des associations de défense des internautes, mais contradictoire au regard de cet accord passé fin février avec la méga-plate-forme DataSift, autorisée à exploiter l’ensemble des archives de tweets.
Il semble en outre que Twitter en sache bien plus qu’escompté sur ses inscrits. En témoigne cette rétention de données opérée via la fonctionnalité de recherche d’amis accessible dans les applications mobiles pour iOS et Android.