Contract Live : la start-up française veut devenir le Salesforce des contrats
Exploitée par WitchBird, la plate-forme Contract Live propose une solution SaaS de gestion des contrats. Cette jeune pousse dispose d’appuis surprenants et a démarré son expansion internationale, notamment les Etats-Unis.
La start-up française WitchBird propose une plate-forme de gestion de contrats Contract Live en mode SaaS pour le compte des entreprises.
Elle reprend les principales fonctionnalités d’un logiciel de gestion et de suivi des contrats : alertes des échéances (renouvellement tacite, résiliation, fin de contrat, période d’essai…), « contrathèque numérique », outils de recherche et de reporting…
Contract Live vous permet de gérer tous les types de contrats : travail, baux commerciaux, location, fournisseurs, clients…
Les clients peuvent ajouter un contrat (fournisseurs, clients, RH, baux…) à leur compte en le scannant et en remplissant une fiche de synthèse (formulaire en ligne).
Le service de base est baptisé forfait « Solo » (39,99 euros par mois TTC, 1 utilisateur et 100 contrats).
Les tarifs varient ensuite dans une fourchette de 99,99 euros (contrats illimités, 3 utilisateurs inclus) à 599, 99 euros (contrats illimités, 15 utilisateurs inclus).
Les documents papier peuvent aussi être envoyés à Contract Live, qui se charge des entrées dans la base de données (5 euros par contrat traité).
Cette dernière formule a été retenue par le groupe Iliad-Free.
Un gros contrat pour la jeune pousse : 12 000 documents numérisés en trois semaines par trois juristes de Contract Live.
La France c’est bien, le monde c’est mieux
Mathieu Lhoumeau, co-fondateur et P-DG de WitchBird/Contract Live que nous avons contacté par téléphone, nous raconte la genèse de la start-up :
« J’avais d’abord fait Science Po, puis une année à HEC Entrepreneurs. Avec Florian Parrain, ingénieur de Supélec que j’ai rencontré à HEC lors d’un trek de 100 kilomètres au cours duquel nous avions sympathisé, on a développé la solution dans notre garage pendant 6 mois. »
Le service est lancé en octobre 2010. « On a directement trouvé nos premiers clients payants. J’avais vu dans des entreprises où j’ai travaillé avant comment étaient gérés les contrats, et j’avais bien vu qu’il y avait moyen d’optimiser ça. »
Il précise que « dans les entreprises il y a des logiciels pour tout gérer, sauf ses contrats. Donc, en France, 95% des entreprises gèrent leurs contrats sur papier, en les rangeant dans des armoires blindées, classées sous Excel pour le suivi. »
Pas bien pratique, surtout pour chercher un contrat. Ce qui peut facilement prendre une demi-heure à chaque fois. 10% des contrats seraient même perdus.
« On a un client qui a perdu 400 000 euros à cause d’une date de résiliation d’un bail commercial qu’il avait oublié. »
Mathieu Lhoumeau insiste sur la portée globale de son service : « Tout le travail réalisé a pour objectif d’être capable de gérer tous les contrats, quel que soit le cadre juridique. »
« On a essayé de réduire le contrat à sa plus simple expression« , résume-t-il. « Mais on n’offre pas de point de vue juridique sur les contrats. On est vraiment un logiciel de gestion. »
Après la France, la jeune pousse a ouvert son service à l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, le Sénégal et même aux États-Unis depuis le 7 mars.
(Lire la suite page 2 : « On essaye de faire ce qu’a fait Salesforce il y a 12 ans dans le CRM »)