Le site du magazine 60 Millions de consommateurs met le doigt sur une affaire d’arnaque à l’amende à laquelle Google contribue indirectement.
En réponse aux requêtes des automobilistes verbalisés et cherchant à régler leur contravention en ligne, le moteur de recherche met en avant dans ses liens sponsorisés le site Amendes-france.org à la légitimité douteuse et dont les services sont surtaxés.
Ce qui n’est pas le cas sur le site officiel de l’Etat français : Amendes.gouv.fr.
Payer ses amendes sur Internet est devenu monnaie courante. Pourtant, la procédure n’est pas encore de toute aise. Elle requiert même une vigilance de tous les instants.
En témoigne ce vilain tour joué aux utilisateurs les plus imprudents. Tout commence généralement par une recherche Google, l’internaute n’étant pas censé assimiler directement des URL et les saisir telles quelles dans la barre d’adresse.
Or, la confiance aveugle que tout un chacun a tendance à accorder à Google pousse à cliquer sur le premier lien disponible, sans plus de vérifications.
Bilan, le référencement fait des siennes et la redirection s’effectue vers un site hébergé à l’étranger, sans coordonnées de contact (il existe néanmoins un formulaire en ligne) ni matricule délivrée par la CNIL.
Aux dernières nouvelles, la donne semble avoir changé. Mais des particuliers seraient tombés dans le piège.
Ils auraient ajouté au montant de leur procès-verbal la somme de 16 euros, Amendes-france.org se contentant de transmettre leur cas à l’administration.
Si les 5,90 euros de frais de service ne passent pas inaperçus, que dire de ce « guide de bonne conduite » à 9,95 euros avec obligation d’achat ?
Alertée par 60 Millions de consommateurs, l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) a été saisie.
Quant à la Direction générale des finances publiques (DGFIP, Minefe) qui gère le site étatique de télépaiement Amendes.gouv.fr, elle « pourrait engager une procédure » à l’encontre de ce site « indépendant de l’administration » qui ne fait mention ni de son éditeur, ni de son hébergeur et encore moins des conditions générales.
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