Contrefaçon : Alibaba veut vraiment montrer patte blanche

Samsung, Mars, Louis Vuitton, Swarovski… Elles sont une vingtaine de grandes marques à rejoindre la « Big Data Anti-Counterfeiting Alliance ».

Alibaba a fondé ce collectif dans l’optique d’améliorer, sur ses plates-formes e-commerce, la détection et la suppression des produits contrefaits.

« Aujourd’hui, face au problème de la contrefaçon, la plus puissante des armes, c’est la data. Et nous ne pouvons gagner la guerre qu’en nous unissant », résume le groupe Internet chinois.

La Big Data Anti-Conterfeiting Alliance servira d’abord de canal de communication « plus formel » pour le partage d’informations avec les marques.

Alibaba va toutefois plus loin en affirmant qu’il donnera à ces marques « les données et les moyens technologiques pour faire valoir leur propriété intellectuelle ».

Les retours obtenus en contrepartie permettront d’approfondir les enquêtes… et les actions en justice, à l’image de celle récemment enclenchée contre deux vendeurs établis à Shenzhen. Les intéressés commercialisaient, sur la place de marché Taobao, de fausses montres Swarovski.

Mais que fait la police ?

Alibaba promet de communiquer régulièrement sur les avancées de cette nouvelle initiative.

Le timing n’est pas anodin : le groupe vient d’être, après quatre ans d’absence, réintégré sur la liste des « grands noms de la contrefaçon » tenue par le gouvernement américain. Une manœuvre que le CEO Daniel Zhang a ouvertement qualifiée de « protectionniste ».

Pour prouver sa bonne foi, Alibaba se dit en mesure d’analyser chaque jour 10 millions de pages produits sur l’ensemble de ses plates-formes. Entre août 2015 et août 2016, plus de 380 millions d’annonces frauduleuses auraient été supprimées, pour 180 000 comptes vendeurs fermés et « des centaines de personnes mises derrière les barreaux ».

Le dernier gros coup de filet remonte au mois de décembre, avec « 332 suspects » interpellés et de la marchandise saisie pour plus de 200 millions de dollars, dans le cadre d’une opération baptisée « Cloud Sword ».

La problématique de la contrefaçon devient prégnante à mesure que l’activité e-commerce d’Alibaba prend du volume hors de Chine. À environ 400 millions de dollars, l’international représente près de 10 % du chiffre d’affaires que le groupe a dégagé sur ce segment lors de son dernier trimestre.

Crédit photo : Alibaba

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