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Convention Salesforce : la France, ce business d’un milliard selon Marc Benioff

C’est facile de repérer Marc Benioff dans une convention Salesforce France au regard de son profil imposant et de sa capacité à capter l’attention de l’auditoire en se baladant de long en large dans l’espace réservé à la plénière. Accompagné d’un caméraman pour les besoins de retransmission vidéo en live, on le cherche partout dans la salle.

Cette année, la branche française de Salesforce a l’honneur d’accueillir le Président et CEO du fournisseur américain de services cloud pour les entreprises (CRM, collaboratif…) pour son forum annuel qui réunit l’écosystème local de partenaires. Et qui est devenu progressivement l’un des plus grands carrefours de networking pour l’IT en France (plusieurs milliers de visiteurs attendus).

Salesforce se sent plutôt à l’aise dans ce genre d’exercice. La branche française a même apporté une petite touche originale de divertissement : les participants ont pu assister à une courte prestation musicale du groupe pop Pony Pony Run Run avant le démarrage de la plénière.

Salesforce : le contrôle des données par les clients

On rentre dans le vif du sujet avec l’intervention de Marc Benioff, qui considère le marché français comme « un business à un milliard de dollars » si l’on prend en compte la clientèle entreprises (Accor, BNP Paribas Cardif, Europcar, Louis Vuitton, Renault…) et les acquisitions réalisées dans l’Hexagone comme InStranet en 2008 (outils de gestion de bases de connaissances) et Entropysoft (intégration de contenus) en 2013.

Déjà bien ancré dans l’écosystème des développeurs (sponsor officiel du concours Le Meilleur Dev’ de France), Salesforce veut renforcer son  influence avec un nouveau siège parisien qui vient d’être inauguré le 24 juin en présence de de Fleur Pellerin (Secrétaire d’État chargée du Commerce Extérieur, de la Promotion du Tourisme et des Français de l’Étranger). Il abritera un Digital Transformation Hub pour convaincre les entreprises françaises d’accélérer « leur transformation numérique ». A Grenoble, Salesforce dispose également d’un pôle de développement.

Afin de rassurer ses clients sur la localisation géographique de ses données, un data center sera implanté sur le territoire national d’ici fin 2015 (un autre est prévu en Allemagne à la même échéance, sachant qu’un premier est déjà apparu au Royaume-Uni).

Marc Benioff insiste sur ce point qu’il juge crucial : « Propriété des données », « choix du centre de données », « transparence », « contrôle »…Salesforce donne des garanties sur le contrôle des données par sa clientèle.

Dans sa présentation sur le thème « Internet des clients », le patron de Salesforce évoque logiquement la place de l’Internet des objets et des réseaux sociaux : 75 milliards d’objets connectés d’ici 2020, 5 milliards de smartphones d’ici 2017, 4,5 milliards utilisateurs de réseaux sociaux. « Derrière chaque objet connecté se trouve un client », selon le postulat de Salesforce qui veut davantage s’impliquer dans les wearable technologies.

Parce que toute le vie (pro et perso) des gens se trouvent sur leurs smartphones, Marc Benioff considère qu’il est désormais possible de « gérer tout son business depuis ce terminal ». Introduite lors de la convention américaine de Salesforce en octobre, la plateforme Salesforce1 est un hub pour les activités ventes, services clients et marketing en entreprise afin de « libérer les données du back-office ». Elle est décliné progressivement par secteurs verticaux. Ainsi, la version Salesforce1 for Retail vient d’arriver.

La « version été » de Salesforce1 arrive

Alexandre Dayon, Président Produits, prend le relais pour souligner l’effort technologique consenti par Salesforce depuis deux ans pour « transformer tout l’écosystème » et mobiliser les développeurs (1,5 million). La « version été » de Salesforce1 va apporter des nouveautés : volet analytics (« descentes dans les données depuis les smartphones ») introduction d’un mode déconnecté, support de nouveaux types de téléphones (Android, iPhone et désormais BlackBerry et Windows Phone).

La plateforme Salesforce1 est associée à une place de marché de milliers d’applications (Dropbox, Evernote, Cameleon…). La dimension collaborative est également incluse avec la déclinaison Salesforce1 Communities. Des clients français ont adopté cette solution comme Pernod Ricard.

En qualité de Vice-Président EMEA de Salesforce, Jean-Louis Baffier, Vice-Président EMEA, a illustré l’essor de l’Internet des objets avec le framework IAE (Intelligent Apps Enabler) d’OBS qui vise à connecter employés et les objets. Un exemple théâtralisé à été donnée avec le transporteur STEF (specialiste europeen de la logistique du froid) qui entre en liaison avec son centre d’assistance technique après une panne de son véhicule détectée et signalé par capteur.

Quels que soient les liens multi-sectoriels entretenus (la preuve avec les apartés de Maurice Levy, P-DG de Publicis, et de Thierry Bonhomme, Directeur exécutif Orange Business Services au cours de la plénière), Salesforce rappelle sa capacité à monter des passerelles avec des univers bien différents dans des branches verticales comme l’automobile voire la santé. Ainsi, l’éditeur vient de signer un accord avec Philips pour concevoir une plateforme collaborative de gestion des soins de santé.

L’éditeur historiquement estampillé « No software » accompagne également les clients dans la personnalisation du parcours clients avec ExactTarget Marketing Cloud qui a constitué sa plus grande opération de croissance externe dans le courant de l’année 2013.

Guillaume Roques, Directeur marketing produits chez Salesforce pour la zone EMEA, a insisté sur la possibilité de créer un message personnalisé, de générer une audience et d’exploiter des technologies pour discuter avec les clients en mode multicanal (Web, emailing, téléphone…).

« Comment orchestrer tous ses canaux dans une vision 360° ? » Cette vision a été adoptée par des groupes comme BNP Paribas ou Celio en France qui ont sélectionné ExactTarget Marketing Cloud pour leurs besoins internes.

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