L’affaire du hacking des e-mails de chercheurs scientifiques anglais travaillant sur le réchauffement climatique avant l’ouverture du Sommet de Copenhague a désormais un nom : « Climategate ».
« Le récent incident des vols d’emails des scientifiques de l’Université d’East Anglia prouve que certains sont prêts à verser dans l’illégalité, peut-être pour discréditer le GIEC [groupe d’études scientifiques sur le réchauffement climatique mandaté par l’ONU, NDLR] », a déclaré Rajendra Pachauri, un scientifique indien qui a pris les fonctions de Président de cette grande conférence mondiale.
« Le Climategate va clairement affecter la nature de ce en quoi nous pouvons croire (…) et les orientations qui seront prises dans les jours qui viennent », estime-t-il, selon les propos retenus par l’AFP.
Le 17 novembre, un fichier comprenant un milliers d’e-mails issus de la correspondance électronique des chercheurs du Climatic Research Unit (CRU) de l’Université d’East Anglia à Norwich (Est de l’Angleterre) a été téléchargé sur le site RealClimate. Tout comme des données climatiques provenant de relevés de stations météorologiques sur les 150 dernières années.
Ces documents de travail piratés ont été exploités de manière à discréditer le travail du CRU sur le réchauffement du climat.
Le 3 décembre, l’Université d’East Anglia à Norwich a annoncé qu’elle confiait une mission d’audit indépendante (Independent Review) à propos du « Climategate » à Sir Muir Russell, ex-Principal et Vice-Chancelier de l’Université de Glascow entre 2003 et 2009.
La mission sera chargée d’enquêter sur les données qui ont été piratées et sur leur intégrité. Il s’agit de déterminer dans quelle mesure les données ont pu être altérées en vue de manipulation sur ce sujet sensible.
La mission devra également mettre à plat les règles de productions, de compilation et de distribution des données scientifiques en vue de protéger leur exploitation. Elle devra également fournir des recommandations en matière de gestion et de sécurité des données produites.
Parallèlement, une enquête policière a été ouverte de manière à déterminer la source du piratage de données.
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