On le sait : la police et Internet, ce n’est pas toujours l’harmonie.
Associé au phénomène Copwatch, c’est encore plus troublant.
Il est apparu aux Etats-Unis avec les émeutes de Los Angeles de 1992 , résume Les Inrocks.
En théorie, ces initiatives de sites Internet émanent de « collectifs de citoyens souhaitant lutter par la transparence et l’information contre les violences policières ».
Les membres de ces réseaux n’hésitent pas à publier des photos et de vidéos des présumés dérapages. On en recenserait une demi-douzaine en France.
Acte de militantisme ? Volonté de transparence ? Droit à l’information ? Envie d’en découdre avec les forces de l’ordre ?
Les motivations sont diverses : certaines paraissent nobles, d’autres sont plutôt malveillantes (incitation aux troubles à l’ordre public).
Mais des dérives apparaissent. Par exemple, lorsque les noms de policiers ayant participé à des d’interventions musclées apparaissent en ligne sur les blogs incitant à la haine.
« Les photos, récupérées pour certaines sur Facebook, s’accompagnent des noms, prénoms, lieu d’affectation des policiers et de mises en garde », souligne Libération.fr.
En France, le ministère de l’Intérieur, des syndicats Alliance et Unité-SGP Police voire des policiers à titre individuel ont porté plainte pour diffamation contre plusieurs sites Internet français rangés dans la catégorie « Copwatch« .
L’un d’eux suscite l’indignation parmi les forces de police : Copwatch Nord-IDF (« Cette connexion n’est pas certifiée », signale le navigateur Firefox dès que l’on tente de s’y rendre).
Le site Web couvre les interventions policières de Paris, Lille et Calais et il serait animé par « des libertaires anonymes » selon France Info.
Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, déclare qu’il a « demandé à la justice d’envisager la possibilité de fermer le site« .
Une procédure en référé auprès du tribunal de grande instance de Paris a été initiée pour retirer les pages de contenus présumés litigieux.
Mais le site français étant hébergé sur un serveur aux Etat-Unis, ce sera plus compliqué à faire appliquer la loi en cas de condamnation.
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Diffusion d’une agression RATP via Facebook : condamnation avec sursis d’un policier |
Le 6 septembre, un policier, qui avait diffusé en 2008 la vidéo d’une agression sur sa page Facebook (le film provenait d’un caméra de surveillance d’un bus de la RATP), a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour violation du secret professionnel. Il avait récupéré la vidéo à partir d’un ordinateur de la Brigade des réseaux ferrés (BRF), l’avait transféré sur une clé USB puis diffusé aux membres de son réseau social et au-delà (YouTube, Dailymotion). |
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