Coreboot : un BIOS libre pour réhabiliter les Chromebooks
Google offre ses lettres de noblesse au projet open source Coreboot, entrevu comme un successeur aux actuels BIOS et EFI. Avec son concours, Chrome OS s’initialiserait en 5 secondes.
Dans son entreprise de réhabilitation du concept Chromebook, Google collabore avec Samsung pour redonner de l’allant au projet open source Coreboot.
Ce dernier est pensé tel un substitut aux actuels chargeurs d’amorçage que sont le BIOS et l’EFI.
Allié à la vélocité d’une mémoire flash de type SSD, l’ensemble accélérerait significativement la phase d’initialisation d’un système d’exploitation basé sur un noyau Linux.
Au bas mot, 5 secondes pour démarrer Chrome OS sur le prototype présenté à l’occasion de l’Intel Developer Forum de Pékin.
A la désuétude d’un BIOS dont les premières occurrences remontent à quelque trente années en arrière, l’EFI, devenu monnaie courante sur les ordinateurs Apple, n’a que modérément pallié.
La communauté du logiciel libre n’a pas manqué d’en fustiger l’inflexibilité face aux formats ouverts.
Fort du soutien de Google, Coreboot, dénommé LinuxBIOS à ses origines en 1999 s’est assuré ses lettres de noblesse, tout du moins au sein des Chromebooks, en qualité d’arrivant providentiel.
AMD, Gigabyte et MSI se sont auparavant intéressés à son cas, jusqu’à apporter leur pierre à l’édifice (d’où une compatibilité avec l’architecture AMD Geode en plus du x86).
Avec le concours de Samsung, le développement s’est effectué sur la plate-forme Sandy Bridge, non sans anticiper cette transition imminente vers l’Ivy Bridge, une évolution en laquelle Google fonde beaucoup d’espoirs : finesse de gravure pour l’autonomie, USB 3.0 en natif pour la rapidité, etc.
Alors que Chrome OS semble amené à prendre ses distances avec un cloud centralisé qui en constituait pourtant les fondements, une nouvelle ère s’ouvrirait donc pour les Chromebooks.
Coreboot pourrait contribuer à ce renouveau, lui qui permet notamment d’amorcer d’autres systèmes d’exploitation tel Windows… avec toutefois un gain de temps moindre, voire nul, face à l’actuel BIOS.