Google ferait l’objet d’une procédure antitrust en Corée du Sud en raison de l’influence d’Android.
La Fair Trade Commission (FTC, équivalente à l’Autorité de la Concurrence en France) serait en train de mener une enquête pour déterminer dans quelle mesure l’OS mobile du puissant groupe Internet américain gênerait le développement d’un système analogue par Samsung.
« Nous sommes en train de vérifier si Google obstrue la concurrence sur le marché des OS », évoque un représentant anonyme de la FTC cité par The Korea Times.
Les premières plaintes anticoncurrentielles remontent à 2011. A l’époque, les protestations émanaient de groupes Internet exploitant des moteurs comme Daum et Naver.
Sur le volet de la recherche en ligne, Google s’est sorti indemne d’une procédure antitrust en mai 2013. La FTC estimant que les parts de marché des rivaux n’avaient pas été affectées malgré l’alliance MADA (Mobile Application Distribution Agreement) signée en 2011 entre la firme Internet de Mountain View et Samsung.
Cette fois-ci, c’est l’accord complémentaire (AFA, acronyme d’anti-fragmentation agreement) signé dans la foulée qui dérange. Il stipule que Samsung n’est pas autorisé à développer un système d’exploitation à partir des algorithmes de Google.
La FTC a enclenché une enquête sur l’AFA en mai 2016, selon The Korea Times. Elle serait même susceptible de ré-enclencher le dossier clos en mai 2013 sur le pendant moteur.
Pour sa défense, Google assure qu’Android est une « plateforme open source ». « Les accords avec nos partenaires sont signés de plein gré. N’importe qui peut utiliser Android sans Google », assure un porte-parole de la branche coréenne de Google.
Tout en poursuivant : « Beaucoup de firmes ont utilisé le code source d’Android comme point d’ancrage dans le développement de leurs propres OS. »
Au-delà du volet coréen, d’autres procédures antitrust ont été menées en Europe.
En août 2016, le gouvernement russe a condamné Google à payer une amende de 6,75 millions de dollars pour pratiques anticoncurrentielles. Le groupe Internet était accusé d’obliger les fabricants de téléphones Android à installer par défaut des apps « maison ».
Pour sa part, la Commission européenne a ouvert deux fronts : une enquête sur le moteur Google Shopping et une autre sur l’influence d’Android. En l’état actuel, le groupe Internet a esquivé les sanctions.
Aux Etats-Unis, on évoque uniquement un contrôle des pratiques de la firme IT californienne sans parler de procédure formelle enclenchée par le ministère de la Justice (DoJ) ou la Federal Trade Commission (FTC, USA).
(Crédit photo : Android)
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