Corruption politique en Corée : le Vice-Président de Samsung en détention
Jay Y. Lee, Vice-Président de Samsung Electronics, a été placé en détention dans l’affaire de corruption touchant la haute sphère politique du pays.
Le scandale de corruption politique s’amplifie en Corée du Sud et il n’épargne pas Samsung. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Jay Y. Lee, Vice-Président de Samsung Electronics considéré comme le patron (et l’héritier naturel) du conglomérat sud-coréen, a été placé en détention à l’issue d’une audience à huis clos.
La justice enquête sur une affaire de trafic d’influence impliquant la présidente sud-coréenne Park Geun-hye (et depuis destituée par le Parlement).
Quel est le lien avec Samsung ? Selon Les Echos, Jay Y. Lee aurait promis l’équivalent de 35 millions d’euros à une entreprise et des fondations créées par Choi Soon-sil. Cette amie et confidente de la présidente sud-coréenne est au cœur du scandale.
Samsung aurait accepté de lui verser ce dessous de table pour disposer de l’appui de la caisse publique des retraites à un projet de fusion de deux filiales du conglomérat en 2015.
La firme aurait aussi soutenu financièrement la fille de Choi Soon-sil (arrêtée au Danemark pour les besoins de l’enquête) dans la discipline sportive de l’équitation.
En revanche, la justice a refusé d’émettre un mandat d’arrêt à l’encontre de Park Sang-jin, Président de Samsung Electronics. Ce qui devrait limiter l’impact sur la gouvernance du conglomérat. Le groupe coréen, dont les revenus sont équivalents à 17% du PIB du pays, organise sa défense.
Y compris sur Twitter : « Samsung n’a absolument jamais corrompu la présidente dans le but d’obtenir quelque chose en échange, ni sollicité des faveurs illicites. »
La firme coréenne occupe une position influente dans les technologies. Elle représente le premier producteur mondial de smartphones, de mémoires et de téléviseurs à écran plat.