Coup de projecteur sur le G4 Titanium
2001, année des portables pour Apple. Si le nouvel iBook en est une confirmation, c’est le PowerBook G4 Titanium, encore appelé TiBook ou TiG4, qui a ouvert l’année sur ce thème. Nous avons eu l’occasion de voir la machine, de l’essayer et surtout de la montrer à des utilisateurs de PC. Respect.
Le PowerBook Titanium (voir édition du 26 janvier 2001) est le premier portable muni du G4 dans la gamme d’Apple. Le TiG4 répond avant tout aux besoins des professionnels. Et d’emblée, il se positionne comme la machine de référence pour les professionnels de l’image et du son. Il s’agit en fait d’un studio de production à lui tout seul, grâce à sa puissance embarquée (un PowerPC G4 à 400 ou 500 MHz) et à l’écran très vaste qui l’accompagne. Celui-ci, d’une qualité remarquable au premier coup d’oeil, prend tout l’espace du champ de vision, dans un premier temps. Impossible de vous en détacher. Mais la bête est également frappante pour son espace de travail, énorme ! Le repose-mains est vaste et permet de longues heures de travail.
Principal atout : la puissance
Côté puissance, l’utilisateur du TiBook n’a pas grand-chose à craindre. La machine a déjà été retenue par un certain nombre de chaînes de télévision et de studios de production ! La raison : le calculateur Altivec du processeur permet de réaliser toutes les opérations d’encodage, de décodage, de traitement d’image et d’utilisation de l’ensemble des applications qui nécessitent les traitements intensifs du processeur. Les tests Altivec de Photoshop montrent par exemple que le TiBook 500 MHz est deux fois plus rapide que le nouvel iBook 500 MHz. De nombreuses indications techniques seraient nécessaires pour expliquer cette différence, mais le positionnement marketing des machines y est évidemment pour beaucoup. La machine est, de plus, près de 25 % plus puissante que la génération précédente de PowerBook dès qu’il s’agit de toucher aux ressources graphiques. En revanche, le PowerBook G3 s’avère aussi rapide en termes de vitesse globale. La force du TiBook, c’est donc la puissance, à défaut de la « portabilité ». En effet, avec près de 45 centimètres lorsqu’il est tout ouvert et 34 centimètres de large, le TiBook fait figure de mastodonte, même s’il est plus léger de 250 grammes que le PowerBook G3. Et face à l’iBook, qui est utilisable partout, le TiG4 fait un peu trop le poids. S’il est loué pour sa puissance et son côté sexy, ses 2,6 centimètres d’épaisseur ne suffisent pas à effacer une impression de lourdeur lorsqu’on le compare son frère cadet, l’iBook.
A finalités différentes, machines différentes, et à comparer la machine avec ses concurrentes du domaine des PC, il n’y a pas photo : seules certaines versions du Vaio soutiennent la comparaison, à des prix similaires, mais avec des fonctionnalités moins intéressantes. Les autres constructeurs ont du pain sur la planche pour arriver au niveau de finition, à l’intégration de fonctions et au design du TiG4. La machine se place pour le moment au-dessus de la mêlée mais ne s’avère intéressante que pour les métiers ayant vraiment besoin de ses qualités, ou pour satisfaire son orgueil personnel. A l’usage, elle se révèle très plaisante, ne générant que peu de bruit, la seule entorse à la règle étant la ventilation qui fonctionne tout à coup pendant plusieurs minutes puis se fait oublier pendant plusieurs dizaines de minutes. Là aussi, un coup de chapeau peut être tiré pour la conception du système de refroidissement.