L’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) est formelle : Free Mobile a respecté son obligation de déploiement 3G au 12 janvier 2015.
L’opérateur arrivé sur le marché mobile il y a trois ans devait couvrir 75 % de la population à cette échéance, selon les termes de sa licence décrochée en 2009.
A la mi-décembre, lors de son discours de départ, l’ancien président de l’ARCEP Jean-Ludovic Silicani déclarait que « selon les informations disponibles […], Free devrait être à même de respecter mi-janvier son obligation d’une couverture de 75 % de la population par ses propres fréquences« .
Le 12 janvier, Free avait déposé les documents attestant du respect de ses obligations. Le régulateur a vérifié la conformité de ces déclarations par ses propres moyens. Entre le 29 janvier et le 2 mars, ses agents ont effectué plus de 40 000 mesures sur toute la France pour vérifier sur le terrain la réalité du signal réseau en 3G.
Free revendique même 78 % de taux de couverture et se présente comme l’opérateur qui déploie le plus vite ses infrastructures comparé à l’historique de ses concurrents avec, notamment, un effort d’investissement de 23 % du chiffre d’affaires, contre 15 % en moyenne pour le reste du marché.
Reste à voir dans quelle mesure Free pourra atteindre, d’ici au 12 janvier 2018, les 90 % de la population. Ces hautes sphères sont plus délicates à couvrir. Orange et SFR s’étaient d’ailleurs fait rappeler à l’ordre en 2009 pour leur retard de déploiement.
Comme le note Silicon.fr, les méthodes de calcul de l’ARCEP sont sujettes à polémique. En septembre, Bouygues Telecom avait saisi le Conseil d’Etat, reprochant au régulateur de prendre en compte le réseau d’Orange, sur lequel Free s’appuie dans le cadre d’un contrat d’itinérance qui court jusqu’en 2018.
L’ARCEP conteste : « Les mesures ont été effectuées avec des terminaux dont l’accès aux réseaux […] d’autres opérateurs était désactivé ». La décision du Conseil d’Etat est attendue pour la fin de l’année.
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