Plateau royal pour le grand débat intitulé « Ils ont révolutionné leur marché » organisé jeudi après-midi dans le cadre du Salon des Entrepreneurs. Bien sûr, tout le monde attendait avec impatience l’intervention de Bill Gates dans le grand amphithéâtre. Mais l’assistance n’a pas été déçue par les entrepreneurs en charge de « chauffer » la salle, compte tenu de leur qualité et de leur expérience professionnelle.
A commencer par l’invité le plus atypique : Luc Besson, réalisateurs et producteurs de films à succès (Le Grand Bleu, Le Cinquième Elément, Nikita…) et président du studio Europa Corp. « Je viens de faire un film d’animation en 3D à 65 millions d’euros alors que j’y connaissais que dalle », s’est-il exclamé en faisant allusion à sa dernière production Arthur et les Minimoys qui a été un succès dès sa sortie en salle en décembre. Luc Besson a tenu à remercier Pierre Buffin, PDG de Buf Compagnie, pour la qualité du travail réalisé sur le volet de l’animation 3D.
La création, le script, l’émotion. Voilà le « coeur à protéger ». « Le film d’abord « , prône le patron d’Europa Corp. Car « Quand le business envahit le cinéma, celui-ci meurt ». Parallèlement, Luc Besson reconnaît que le système de financement du cinéma en France est « bon…sauf pour moi » . Décidemment très en verve, Luc Besson s’est même amusé avec l’assistance. » D’ailleurs, que faîtes-vous là ? », s’interroge-t-il en haranguant le public, « 4000 personnes présentes dans un Amphithéâtre pour parler business au lieu d’aller au cinéma ».
« Une résistance culturelle française »
Les autres entrepreneurs présents sur le plateau ont un profil plus classique dans les nouvelles technologies. Geoffroy Roux de Bezieux, Président de l’opérateur mobile virtuel Virgin Mobile France et de l’association Croissance Plus qui réunit un cercle d’entreprises innovantes françaises, aime rappeler la définition américaine d’un entrepreneur. « Celui qui ne prend pas un non comme une réponse ».
Le manager a souligné qu’il restait encore « une résistance culturelle française » en matière d’entrepreunariat. Il a illustré son propos en comparant le nombre de créations d’entreprises côté France et côté Royaume-Uni : 230 000 pour le premier pays, 460 000 pour le second.
« Il faut pousser ceux qui hésitent encore (?) car ils ont besoin de cette énergie et de cet enthousiasme » , considère Geoffroy Roux de Bezieux.
Contre e-krach et marée
Le passage à l’acte peut être rapide d’ailleurs, comme le témoigne Yseulis Costes, co-fondatrice et PDG de 1000mercis, une société spécialisée dans les programmes de marketing en ligne qui est son domaine de prédilection. Dans la période un peu folle de la nouvelle économie de la fin des années 90, elle ne veut pas rater le train que ses étudiants de HEC sont en train de prendre dans la création de start up. « C’est un enthousiasme qui désinhibe et qui donne envie de franchir le pas », se souvient Yseulis Costes.
Décembre 99, l’idée d’un projet de marketing interactif germe. Février 2000, la société 1000mercis est créée. Mais il ne faut pas oublier que la volonté d’entreprendre est souvent associée à la prise de risque. Cela a été par ticulièrement vrai pour 1000mercis qui s’est lancée trois mois avant l’e-krach, le signal de l’explosion de la bulle Internet. Avec le recul, Yseulis Costes peut se montrer satisfaîte d’avoir résisté au choc malgré un contexte conjoncturel de départ défavorable.
Démarrer avec une petite équipe motivée
Depuis, le business 2.0 est arrivé. On assiste à une nouvelle génération de créateurs de jeunes pousses. Prenons l’exemple de L’Avion.fr, une agence de voyages spécialisée dans la classe affaires à bas prix (« business class low cost « ) pour les liaisons Paris-New York.
Potentiellement, la société, qui profite de la libéralisation du transport aérien européen, peut toucher 1,6 million de passagers. Ses activités ont réellement démarré l’été dernier avec une petite équipe (« 4-5-6 personnes » ).
« Ce n’est pas facile de créer en France mais c’est une opportunité fabuleuse qui mérite d’être explorée », commente Marc Rochet, Président du directoire de la Compagnie Elysair (créatrice de L’Avion).
Ils auraient aimé créer? |
Interrogés sur la société ou services qu’ils auraient aimé fonder, les invités se sont exprimés sur leur modèle favori. Geoffroy Roux de Bezieux : « eBay, 700 000 emplois » Yseulis Costes : « Meetic mais cela n’aurait pas été courtois vis-à-vis de Marc Simoncini, créateur du service de rencontres en ligne mais qui a aussi soutenu les activités de 1000mercis.com en tant que business angel (?) Meetic est une belle performance d’une entreprise française avec un développement international ». Marc Rochet : « Travelprice, un service désormais intégré dans le groupe Lastminute, mais que j’ai eu l’occasion de connaître lors d’une période de restructuration »‘ Luc Besson : « J’ai été impressionné par le Prix Nobel lié au micro-crédit « . Il s’agit de l’économiste bangladais Muhammad Yunus en l’occurence. |
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