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Crème de la Crème : des fonds pour l’esprit freelance qui colle à la génération Y

Après avoir émergé en 2015, la start-up parisienne Crème de la Crème poursuit son développement en creusant le filon des prestations en mode freelance.

Elle vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 600 000 euros auprès de business angels comme Christophe Courtin (Santiane), Alain Thibault (ex-Julhiet Sterwen), Fabrice Berger-Duquene (ex-Webedia), Jean-Stéphane Arcis (Talentsoft), Cyril Vermeulen (co-fondateur d’AuFéminin), Christophe Chausson (Chausson Finance) ou encore Loic Le Meur (Leade.rs).

Avec cette nouvelle levée de fonds, Crème de la Crème veut peaufiner la couverture du marché français, tout en étudiant une ouverture à l’international.

En avril 2016, la société avait bouclé une première levée de fonds de 350 000 euros, avec le soutien d’ESSEC Ventures, de Takara Capital (club d’investisseurs en capital-innovation d’origine luxembourgeoise) et de plusieurs business angels.

Selon la start-up co-fondée par Jean-Charles Varlet (ESSEC), Théo Dorp (EDHEC) et Romain Abidonn (Ecole 42), le freelancing est en train de bouleverser le marché du travail en général.

La plateforme Crème de la Crème a déjà attiré 20 000 inscriptions d’étudiants freelancers face à 5000 clients qui cherchent des prestations dans ce mode de travail.

« Que vous ayez besoin d’une étude de marché, d’une stratégie de communication ou bien encore de créer un site web, un étudiant qualifié vous proposera ses services au plus vite », argue Grégory Beck, Chief Marketing Officer de Crème de la Crème, sur sa page LinkedIn.

« Tous nos freelances ont le statut auto-entrepreneur. C’est donc eux qui gèrent leurs devis (pricing…) directement sur la plateforme en interne », précise-t-il dans un e-mail envoyé à la rédaction.

Le modèle économique repose sur un commissionnement par mise en relation (15% sur les projets réalisés par les freelances).

La start-up, qui dispose d’une vingtaine de collaborateurs, affiche quelques références de clients grands comptes comme Bouygues, Accorhotels, LinkedIn ou LVMH.

Parmi ses principaux concurrents, Crème de la Crème cite Hopwork, « qui mise néanmoins sur des freelances seniors », alors que la start-up dont Grégory Beck fait partie vise en priorité la « Génération Y ».

De manière indirecte, des plateformes de jobbing pour des petits boulots comme Side ou StaffMe sont également perçues comme des services concurrents.

Mais là aussi, Grégory Beck a un argument imparable: « Elles rémunèrent les étudiants de manière fixe à 10 euros de l’heure contre 25 à 30 euros en moyenne chez nous ». Un « effort » de rémunération  consenti pour les étudiants en raison des « missions à forte valeur ajoutée à réaliser », selon notre interlocuteur.

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