Devenu, en cinq ans d’activité, une institution du financement participatif, Kickstarter veut simplifier les démarches des porteurs de projets innovants. La plate-forme américaine vient d’assouplir les conditions nécessaires à la mise en place de campagnes.
Ce point de règlement est désormais synthétisé en trois grands axes. Premièrement, les projets doivent avoir pour objectif de « créer de la valeur destinée à être partagée avec autrui ». Deuxièmement, ils doivent « être honnêtes et clairement présentés ». En d’autres termes, il incombe aux entrepreneurs d’établir une relation de confiance avec les internautes en jouant la transparence et en publiant régulièrement des mises à jour avec des photographies de prototypes, notamment dans le cas des biens technologiques.
Enfin, les projets « ne peuvent ni recueillir de fonds pour des organismes de charité, ni offrir de contreparties financières, ni proposer des articles interdits ». Sur la liste noire dressée à cet effet figurent les billets de loterie et cartes de membre, les boissons énergétiques ou encore tout bien ou service destiné à « soigner un état maladif ». Parmi les récompenses interdites, on retrouve l’alcool, les contenus pornographiques et/ou encourageant la violence, le tabac et la drogue, les armes et répliques d’armes… ainsi que toute forme d’organisme génétiquement modifié.
Autre changement majeur : le contrôle de conformité des projets jusqu’alors mené systématiquement par les équipes de Kickstarter devient facultatif. La vérification sera confiée à des algorithmes qui analyseront des données comme la description, les contreparties proposées aux « backers » et les objectifs de financement. Les modérateurs n’interviendront que si cette étape n’est pas validée ou si le porteur du projet fait lui-même appel aux community managers de la plate-forme (plus de 100 000 entrepreneurs ont recouru à leurs services depuis 2009).
Face à la circonspection de certains internautes, Kickstarter promet que « la santé et l’intégrité du système sont [ses] plus grandes priorités » et que ses équipes « travaillent sans relâche […] pour assurer que tout le monde suive les règles ». Il faut dire que la confiance des « backers » a été entachée par ces nombreux projets qui ont pris du retard, quand ils n’ont pas tout simplement tourné à l’arnaque.
Illustration avec les inventeurs du porte-monnaie électronique Geode (société iCache), qui ont disparu des radars en encaissant plus de 350 000 dollars. Autre exemple : la maison d’édition à l’origine du jeu de plateau The Doom That Came To Atlantic City ! (122 000 dollars récoltés), qui a officialisé l’abandon du projet le 23 juillet dernier.
Selon une étude de l’université de Pennsylvanie, 3,6% des projets financés avec succès ne seront jamais concrétisés. Dans tous les cas, l’argent ne retourne pas forcément aux donateurs. Les CGU de Kickstarter sont (volontairement ?) très vagues sur ce point. La plate-forme, qui prélève 5% de commission sur chaque transaction, considère qu’elle n’a pas à s’impliquer dans les litiges liés aux paiements frauduleux. Quant aux instituts financiers et de services, ils refusent souvent tout remboursement, le délai d’opposition étant généralement dépassé lorsqu’un projet tombe à l’eau.
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