Alors que le cadre légal du crowdfunding est clairement déterminé, les Français connaissent-ils vraiment le financement participatif ?
A la veille de l’ouverture du Salon des Entrepreneurs à Paris, les organisateurs du salon (Les Echos Business), Lendopolis (plateforme de financement participatif des TPE-PME françaises) et le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables se sont associés autour d’un sondage à ce sujet.
L’état des lieux peut paraître optimiste : deux Français sur trois affirment avoir entendu parler du crowdfunding (notoriété assistée). Un taux à relativiser car il est supérieur au taux de notoriété spontanée.
Encore plus surprenant : un quart des répondants (23%) se déclarent « bons connaisseurs » du crowdfunding.
Un peu plus réaliste : 7% des Français « disent avoir déjà donné, prêté ou investi de l’argent sur une plateforme dédiée ».
Potentiellement, ce serait un échantillon de 10% de la population prête à contribuer à l’essor du financement participatif.
Cette proportion de Français (évaluée à plus de 5 millions de personnes) serait susceptible de prêter ou investir de l’argent sur une plateforme de prêts rémunérés : 3166 euros en moyenne par an.
Ce qui constitue a priori une bonne nouvelle pour les spécialistes comme SmartAngels ou Lendopolis. Mais il reste à transformer l’essai du crowdfunding en France pour en faire un véritable marché solide.
Quitte à financer des projets d’entreprise, autant qu’ils évoluent à proximité des prêteurs. 53% des répondants ont placé le critère local en priorité. Puis vient la dimension caritative, sociale ou solidaire du projet (46%).
La création d’un nouveau produit ou service arrive en troisième vœux (43%). A égalité avec le développement d’un « business à fort potentiel de croissance » (43%) et le lancement d’une « innovation créative » (42%).
Du côté des entrepreneurs, la compréhension semble meilleure. 76% des dirigeants de TPE-PME déclarent connaître le principe du crowdfunding. 41% d’entre eux se déclarent même « bon connaisseurs ».
33% des dirigeants assurent qu’ils seraient prêts à regarder le crowdfunding comme un levier de financement possible si les plateformes de prêts rémunérés proposent des taux d’intérêt situés dans une fourchette largte (entre 4 et 10%). Dans la plupart des cas, ce serait une option si le circuit bancaire traditionnel exprimerait des réticences à financer un projet.
L’argent collecté servirait à financer des investissements matériels (38%), un développement d’activité (30%) voire d’une opération de croissance externe (22%).
Dans la logique d’accompagnement au crowdfunding, deux profils de professionnels se distinguent : pour les particuliers qui voudraient financer les entreprises, les compagnies d’assurance et les experts-comptables seraient les interlocuteurs privilégiés.
Du côté des entrepreneurs en vue d’une collecte de fonds, ce serait plutôt les experts-comptables ou les analystes financiers.
*Sondage réalisé par l’Institut Think pour LENDOPOLIS et le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables à l’occasion du 22ème Salon des Entrepreneurs de Paris. Etude auprès de 1016 Français et 317 TPE-PME réalisée sous système CAWI du 9 au 15 décembre selon la méthode des quotas.
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