Obligation de déployer la fibre dans les immeubles neufs, possibilité pour Orange de fermer son réseau cuivre dans des délais raccourcis : ces préconisations destinées à accélérer le déploiement du très haut débit en France figurent dans un rapport remis par Paul Champsaur au ministre de l’Économie Emmanuel Macron.
Secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire a également reçu copie de ce document établi par le président de l’Autorité de la statistique publique – et ancien président de l’ARCEP – pour étudier les moyens à mettre en oeuvre afin de basculer le réseau téléphonique historique vers les nouvelles infrastructures optiques. Le tout dans le cadre du plan gouvernemental France Très Haut Débit, qui vise la couverture totale du territoire à l’horizon 2022.
Voué à compléter le cadre réglementaire en place, le rapport Champsaur se concentre notamment sur les zones peu densément peuplées et que, faute d’investissements des opérateurs, les collectivités entreprennent de couvrir à travers des projets de réseaux d’initiative publique (RIP) en partie subventionnés.
Dans ces conditions, maintenir un réseau cuivre qui viendrait toujours concurrencer l’infrastructure optique n’aurait plus de sens sur le plan économique. Si bien que certains gestionnaires de RIP souhaitent bénéficier d’un mécanisme pour forcer l’adoption de la fibre à domicile (FTTH, pour « Fiber-To-The-Home »).
Dans ce même esprit, deux visions s’opposaient en juin 2013 lorsque le gouvernement invitait Paul Champsaur à faire des propositions : soit imposer la fermeture des réseaux cuivre, soit la cohabitation des deux technologies et une politique de transition fondée sur les particularités des territoires.
Le rapport remis ce 19 février par l’ex-président de l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) recommande une approche « nuancée » à travers la création d’un statut de « zone fibrée » à destination des territoires qui seront pourvus de la fibre selon un cahier des charges précis… mais qui reste à déterminer.
L’obtention de ce statut lancerait les opérations de basculement des lignes RTC vers la fibre selon des mécanismes qui, là aussi, restent encore à déterminer. Comme le note Silicon.fr, on peut penser, entre autres, à une augmentation des tarifs d’exploitation de la liaison cuivre pour les opérateurs, lesquels pousseraient ainsi leurs abonnés à basculer vers une fibre devenue moins onéreuse.
On retiendra globalement que le rapport Champsaur préconise une transition progressive, sans pour autant fixer d’échéance. Tout particulièrement parce que de nombreuses questions techniques ne sont pas encore résolues. Illustration avec ces services pour l’heure non reproductibles sur la fibre, comme les alarmes d’ascenseurs.
Le rapport Champsaur est consultable ici (document PDF, 79 pages).
Crédit photo : anaken2012 – Shutterstock.com
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