Cyber-attaque : Anonymous provoque le ministère de la Défense
Mardi, Anonymous OpGPII a revendiqué une action hacktiviste contre le site Web du ministère de la Défense en représailles à la mort de Rémi Fraisse.
Le site Web du ministère français de la Défense a été rendu inaccessible une partie de la journée de mardi (6 janvier) en raison d’une attaque. Probablement par déni de service distribué (DDoS), visant à saturer le serveur de requêtes en vue de le faire flancher.
L’assaut est revendiqué par le groupe de pirates Anonymous Operation GPII (acronyme de : « Opération contre les Grands Projets Inutiles et Imposés », en réponse « au déficit démocratique de ces projets » selon Anonymous).
Selon leur propre timing qu’il affiche sur leur compte Twitter, l’attaque TangoDown sur le site du ministère de la Défense a été interrompue à 18h00 et reprendra demain (7 janvier) à 10h00.
A l’occasion de cet assaut, le ministre Jean-Yves Le Drian était également interpellé via la plateforme de microblogging.
Anonymous OpGPII aurait mené cette opération hacktiviste en représailles à la mort de Rémi Fraisse. Un jeune homme qui avait rejoint le camp des opposants à la construction du barrage de Sivens dans le Tarn. Il a été tué le 26 octobre 2014 par l’explosion d’une grenade offensive lancée par un gendarme dans un contexte d’affrontements entre manifestants et forces de police.
» Aujourd’hui, nous commençons une opération pour le venger », peut-on lire dans un communiqué diffusé par Anonymous et disponible via l’application Web Pastebin. « Pendant trop longtemps, Anonymous est resté à l’écart, nous n’avons pas pris de mesures. Mais maintenant, nous allons le faire, nous allons protester contre l’assassinat de ce jeune homme. »
Selon LeFigaro.fr, le ministère de la Défense est peu disert sur cette attaque. Il refuse de parler d’attaque et cherche à vérifier « l’origine des perturbations ».
Un porte-parole précise : « Pour l’heure, on ne confirme aucune revendication, quelle qu’elle soit. » Néanmoins, il n’exclut pas « un dépôt de plainte ». « Les adresses IP des pirates « ont été identifiées et signalées aux autorités », précise TF1.fr.
Fin décembre, Anonymous OpGPII avait également revendiqué via Twitter un assaut pour mettre hors d’usage le site Web Cigeo.com du nom du projet français de centre de stockage profond de déchets radioactifs entre la Meuse et la Haute-Marne.
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