Cyber-attaque contre Google : deux écoles chinoises en ligne de mire

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Selon le New York Times, une université chinoise et une école professionnelle proche de l’armée seraient à l’origine de la vaste cyber-attaque menée contre Google il y a quelques semaines en Chine.

Après avoir subi fin 2009 une vaste attaque informatique sur ses infrastructures depuis la Chine, Google menace de quitter le pays s’il n’obtient pas le privilège d’exploiter un moteur sans filtre.

En fait, une vingtaine de grandes compagnies (Internet, finances, médias, chimie…) a été la cible de cet assaut jugé « sophistiqué » par Sergey Brin, co-fondateur de Google, qui a aussi soutenu que ces attaques venaient bien de Chine.

En attendant, cet événement a entraîné une certaine tension diplomatique entre les Etats-Unis et la Chine. Mais depuis la mise au jour de ce vaste piratage, le gouvernement chinois nie être impliqué dans la préparation de cette cyber-attaque.

Après cette attaque informatique, Google a décidé de mener l’enquête pour connaître l’origine de ce piratage. Très rapidement, le groupe Internet a soupçonné l’existence de complicités internes. Ainsi, des employés de Google Chine auraient sciemment aidé les pirates.

Aujourd’hui, le New York Times affirme que cette cyber-attaque a été menée depuis des ordinateurs situés dans deux écoles chinoises, dont une serait très proche du pouvoir militaire chinois.

La première institution pointée du doigt par le quotidien américain est l’université Jiaotong de Shanghai, réputée pour son enseignement en informatique.

La deuxième institution concernée est l’école professionnelle située à Lanxiang, dans la province du Shandong, qui a été mise en place par le pouvoir militaire et forme notamment de nombreux informaticiens pour le compte de l’armée chinoise.

Le New York Times précise que le réseau informatique de cette école est géré par une entreprise proche de Baidu, le principal moteur de recherche en Chine et concurrent de Google.

Les porte-paroles des deux établissements scolaires chinois concernés affirment que les enquêteurs américains ne leur ont jamais fait part de leurs soupçons. Toutefois, un professeur de l’université Jiaotong, interrogé anonymement par le quotidien américain, a précisé que l’origine présumée de cette cyber-attaque contre Google ne le surprend pas.

« Aujourd’hui, le fait que des étudiants en informatique piratent des sites Web étrangers apparaît ici comme une situation normale ».

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