Cyber-attaques : des laboratoires américains pris pour cibles
La semaine dernière, on a recensé deux cyber-attaques sur des laboratoires américains « sensibles » (énergie, physique nucléaire, défense…). Une nouvelle alerte qui conforte l’idée de renforcer la sécurité IT.
Effet de loupe ou réelle augmentation du nombre d’actes de piratage ?
Les Etats-Unis reviennent régulièrement sous les feux de l’actualité des attaques informatiques : Citigroup (banque), Lockheed Martin (défense) ou la CIA (renseignement).
Derniers cas recensés : la semaine dernière, les sites Internet de deux laboratoires « sensibles » ont été la cible de cyber-attaques « ultra-sophistiquées ».
Les pirates du Net accrochent à leur tableau de chasse le Pacific Northwest National Laboratory (PNNL), situé à Richland (Washington DC).
Il est géré par le ministère de l’Energie et en partie financé par Battelle (firme du secteur privé orientée innovation : énergie, santé, défense, éducation…).
Son site Internet reste indisponible. Mais Greg Koller, porte-parole du PNNL, tient à rassurer l’opinion publique. Il souligne que l’intégrité des données visées a été préservée.
« Bonne nouvelle, aucune information confidentielle n’est en danger. »
Le deuxième cas n’est guère rassurant : les pirates ont visé le Labo Thomas Jefferson de Newport News (Virginie) dédié à la physique nucléaire. A priori, son site Internet est disponible.
A Washington, l’inquiétude grandit. Michael Hayden, ancien chef des forces armées aériennes et ex-directeur de l’Agence Nationale de Sécurité du Pentagone, tire la sonnette d’alarme : « La menace s’accentue sans se préciser : il faut revoir d’urgence [la] politique de sécurité« .
Le Congrès américain planche actuellement sur une loi de sécurité IT visant à améliorer la lutte contre les cyber-attaques.