Cyber-criminalité : des renforts attendus dans la police et la gendarmerie
Le gouvernement renforce les effectifs des unités des forces de l’ordre chargées de combattre la criminalité sur la Toile.
Lors d’un déplacement au Forum international de la cyber-criminalité de Lille (voir interview Vnunet), Michèle Alliot-Marie a précisé que le gouvernement allait renforcer ses équipes d’enquêteurs dédiés dans la police et la gendarmerie, ainsi que l’arsenal juridique.
« Le nombre de cyber-enquêteurs passera de 200 à 300 à la fin de l’année 2009 dans la police et à 214 dans la gendarmerie« , a déclaré la ministre de l’Intérieur lors de son intervention, citée par l’AFP.
La représentante du gouvernement, qui affiche la volonté de s’impliquer davantage dans la lutte contre la cyber-criminalité, a effectué un premier bilan du site Internet-signalement.gouv.fr (« portail officiel de signalement des contenus illicites sur Internet ») inauguré en début d’année. A ce jour, près de 450 000 connexions ont été enregistrées depuis le mois de janvier et 12 500 signalement ont également été effectués.
Mis en ligne par le ministère de l’Intérieur en janvier dernier et hébergé par la police judiciaire, ce service en ligne donne désormais les moyens aux internautes « de signaler automatiquement toute forme de malversation constatée sur Internet« .
Le gouvernement compte faire de la loi LOPSI (loi d’orientation pour la sécurité intérieure) le nouveau fer de lance dans la lutte contre la cyber-escroquerie. La loi devrait également réprimander plus durement l’usurpation d’identité sur la Toile, conformément au Plan France Numérique 2012 présenté par Eric Besson, alors secrétaire d’Etat à l’Economie numérique.
Un acte malveillant qui serait puni comme un délit. Tout internaute condamné est passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.