Cyber-Défense : l’OTAN doit dépasser la vision de la Ligne Maginot
William Lynn, numéro 2 du Pentagone, préconise un véritable « bouclier cybernétique collectif » pour les membres de l’OTAN. L’Alliance a déjà pris des initiatives face aux risques de vastes cyber-attaques.
L’OTAN doit renforcer ses capacités de cyber-défense.
William Lynn, ministre adjoint de la Défense aux Etats-Unis, considère qu’il s’agit d’une priorité pour les 28 pays de l’Alliance (Etats-Unis, Canada, pays européens et Turquie).
Ce « bouclier cybernétique collectif » servirait à protéger les membres de l’OTAN des risques d’assauts informatiques, en collaboration avec les instances de l’Union européenne.
Le cas de l’attaque à grande échelle au cours du printemps 2007 visant l’Estonie (membre de l’OTAN) reste gravé dans les mémoires.
« L’alliance a un rôle vital à jouer en installant un filet de sécurité autour de nos réseaux », a déclaré William Lynn, lors d’un colloque organisé le 15 septembre par le cercle de réflexion Security & Defence Agenda (SDA) basé à Bruxelles.
Le numéro 2 du Pentagone a évoqué une « interconnexion » des systèmes de défense informatique des pays alliés.
« Nous devons ne plus songer à une Ligne Maginot mentale avec de simples pare-feu et des correctifs de sécurité pour les logiciels. Ce n’est pas assez », considère-t-il. « Ces mesures doivent être associées à des défenses actives comme le monitorage ou le pistage des pirates en cas d’intrusion et organiser des représailles plus rapidement et plus efficacement. »
Selon les propos retenus par l’AFP, William Lynn a indiqué que « plus de 100 services de renseignement ou gouvernements étrangers essaient quotidiennement de pénétrer les systèmes informatiques américains ».
Sachant que les Etats-Unis disposent d’un commandement militaire dédié à la cyber-défense (CyberCom).
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