Cyber-Défense : l’OTAN doit dépasser la vision de la Ligne Maginot
William Lynn, numéro 2 du Pentagone, préconise un véritable « bouclier cybernétique collectif » pour les membres de l’OTAN. L’Alliance a déjà pris des initiatives face aux risques de vastes cyber-attaques.
OTAN : les mesures prises dans la cyber-défense
Lors d’un sommet de l’OTAN organisé en novembre à Lisbonne, ce sujet devrait être abordé.
Ce ne sera pas une première. La cyber-défense a été évoqué officiellement dès 2002 (sommet OTAN de Prague).
L’Alliance a mis en place une première structure spécifique (Nato computer incident response capability – NCIRC).
Après les évènement de 2007 en Estonie, un centre d’excellence sur la cyber-défense rattaché à l’OTAN a été instauré à Tallin.
Encore plus implicant : une autorité chargée de la cyber-défense (NATO Cyber Defense Management Authority – CDMA), créée en avril 2008, a vocation à lancer et de coordonner « des mesures immédiates et efficaces de cyber-défense chaque fois que les circonstances l’exigent ».
Une structure « unique en son genre ».
Enfin, lors du Sommet de l’OTAN à Strasbourg et Kehl en avril 2009, les Etats membres ont affiché leur volonté « d’accélérer l’acquisition de nouveaux moyens de cyber-défense ».
Cela passerait par l’intégration d’opérations de protection contre les attaques informatiques dans les exercices de défense plus traditionnels menés dans le cadre de l’OTAN.
Dernière initiative recensée : l’Alliance serait aussi en mesure de fournir à ses pays membres des équipes de réaction rapide (Rapid Reaction Teams) susceptibles d’intervenir en cas de cyber-attaques.
Récemment, sous un autre angle plus civil, Hamadoun Touré, Secrétaire Général de l’Union internationale des télécommunications (UIT), a avancé l’idée d’un traité mondial de sécurité pour l’Internet, craignant « les risques d’une cyber-guerre qui prendrait l’allure d’un tsunami ».