Ces dernières semaines, les révélations se succèdent autour du dossier PRISM, du nom de ce programme d’écoutes électroniques opéré à grande échelle par le renseignement américain.
Infiltration des réseaux informatiques, exploitation de failles dans les data centers des grands groupes Internet… Les documents exfiltrés par le technicien Edward Snowden en ont dit long sur les pratiques de la NSA.
On apprend aujourd’hui que l’Agence de sécurité nationale américaine se livre aussi à la collecte massive de données relatives à la géolocalisation des téléphones mobiles.
Les équipes dédiées à cette tâche exploitent non seulement le système GPS et les réseaux Wi-Fi, mais aussi les connexions cellulaires, qui offrent un accès continu à la position de l’utilisateur, même lorsque celui-ci ne passe pas d’appels et n’envoie pas de messages électroniques.
L’interception de ces données s’effectue directement au niveau des interconnexions câblées entre les réseaux mobiles des différents opérateurs.
La précision des données est variable : elles peuvent se limiter à un pays ou une ville dans le cas d’une itinérance, mais aussi être délivrées sous la forme d’une distance par rapport à une ou plusieurs antennes-relais.
Ces informations alimentent une base qui regroupe des éléments de localisation issus de plusieurs centaines de millions d’appareils (dont ceux des dizaines de millions d’Américains qui voyagent chaque année à l’étranger)… et qui pèserait aujourd’hui 27 téraoctets au minimum.
La NSA a d’ailleurs dû, selon un document daté de mai 2012, redimensionner son infrastructure pour en améliorer les capacités de traitement.
Au coeur du système d’analyse, la technologie Co-Traveler, qui permet d’établir des jonctions entre possesseurs de téléphones mobiles en analysant leurs déplacement.
Un représentant de la NSA, qui s’est confié au Washington Post sous le couvert de l’anonymat, assure que cette opération mise en oeuvre pour détecter les menaces extérieures ne vise pas ‘directement’ les citoyens américains.
Chris Soghoian, de l’American Civil Liberties Union (ACLU), tempère ce propose, insistant sur le caractère ultrasensible de la géolocalisation dans le débat sur la vie privée. « Contrairement aux appels téléphoniques ou aux e-mails, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas chiffrer« , résume-t-il.
La NSA souligne pour sa part la légalité de telles pratiques inscrites dans une logique de sécurité nationale et qui ne sont pas couvertes par le 4e amendement de la Constitution des États-Unis, lequel protège les citoyens contre les ‘perquisitions et les saisies non motivées’.
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