Les experts en sécurité IT de la défense américaine et leurs équivalents chinois ont réalisé des jeux de guerre (« war games ») entre juin et décembre 2011.
Et ce, dans le plus grand secret. Enfin presque.
Organisées officiellement par deux cercles de réflexion, le Center for Strategic and International Studies et le China Institute of Contemporary International Relations, ses sessions de « war games » étaient en fait coordonnées par les plus hautes autorités militaires des deux pays, assure The Guardian.
Par war game, on entend davantage des exercices de simulation de guerre électronique.
Il s’agissait de placer les forces respectives en état d’alerte en considérant le numérique comme un champ de bataille.
Les deux exercices organisés, le premier à Pékin, le second à Washington, étaient donc destinées à favoriser le dialogue et le partage d’expérience.
Le premier exercice consistait à coordonner une réponse à une attaque par un ver de type Stuxnet (qui s’en était pris aux centrifugeuses du programme nucléaire iranien).
La deuxième manœuvre avait vocation à déterminer la meilleure réaction si si un camp est persuadé que l’attaque provenait de l’autre.
Jim Lewis, un des directeurs du CSIS, a expliqué au quotidien britannique que « les deux exercices militaires ont été assez incroyables. Le premier s’est bien passé, le deuxième beaucoup moins. »
Tout en poursuivant : « Les chinois sont très astucieux. Ils ont envoyés des gens très compétents. Nous voulons trouver des moyens de changer leur attitude, [mais] ils peuvent justifier ce qu’ils font. Leur argument est qu’ils ont subi l’impérialisme et ont connu un siècle d’humiliations. »
Tout ça s’annonce mal. « Les chinois ont une profonde méfiante envers les États-Unis », considère Jim Lewis.
« Ils sont inquiets des capacités militaires américaines. Ils tendent à penser que nous avons une stratégie à long terme visant à préserver l’hégémonie américaine et voient cela comme un défi. »
TechWeek Europe UK rappelle qu’à chaque vol de données ou pénétration important d’un réseau gouvernemental ou d’une grande entreprise, les Etats-Unis et la Chine s’accusent mutuellement.
Ainsi, le piratage de deux satellites américains en 2007 et 2008 a ainsi été implicitement attribué à Pékin.
Lors des nombreuses attaques de 2010 et 2011 contre des entreprises américaines comme Google, Yahoo ou Microsoft, de très nombreuses adresses IP chinoises ont été repérées.
Les autorités chinoises ont nié toute implication à chaque fois. Par contre, elle ont accusé indirectement le camp adverse dans un rapport publié par China Daily.
Il notait que 47 000 adresses IP étrangères, dont de nombreuses venant des États-Unis et du Japon, avaient pris le contrôle de 8,9 millions d’ordinateurs en Chine.
C’est de bonne guerre…numérique.
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