Cyber-harcèlement à l’école : Facebook mis à contribution en France
Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, demande à Facebook de couper tous les comptes susceptibles de servir de levier pour harceler des élèves. Le réseau social coopère pleinement.
Dans le cadre des « Assises nationales sur le harcèlement qui se sont achevés mardi, Luc Chatel, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, a signé un accord avec Facebook visant à mettre un terme à ce fléau.
Tout harceleur « en culotte courte » verra son compte Facebook fermer. Si les faits malveillants sont établis.
« Nous signalerons systématiquement les élèves qui auront été convaincus de harcèlement sur ce réseau, et ils verront leur compte Facebook fermé », a déclaré le ministre.
Pour les cas les plus graves, les familles pourront déposer une plainte et l’Office central de lutte contre la cyber-criminalité (OCLCTIC) prendra le relais.
Les élèves subissant un harcèlement présumé pourront contacter Net Ecoute, une ligne d’assistance dédiées aux jeunes sur les problématiques liées à l’Internet, la téléphonie mobile et les jeux vidéo.
Ce centre d’appel servira d’intermédiaire avec le ministère de l’Education nationale qui prendra les mesures adéquates.
Signalons la coopération pleine et complète de Facebook, qui a accepté de mettre une personne dédiée pour traiter ces dossiers sensibles.
Mi-avril, Luc Chatel avait reçu un rapport sur le harcèlement à l’école produit par Éric Debarbieux, Président du Conseil scientifique des Etats généraux de la sécurité à l’école.
Celui-ci pointait du doigt les risques de « cyber-harcèlement » qui se multiplient depuis plusieurs années en milieu scolaire.
C’est l’un des côtés obscurs de l’essor des réseaux sociaux et de l’usage de la téléphonie mobile dont les adolescents sont friands.
Les collégiens et les lycéens sont les cibles les plus exposés à ce type de dérive.
Dès novembre 2010, la Commission nationale Informatique et et Libertés (CNIL) avait tiré la sonnette d’alarme à propos de l’effet dévastateur du « cyberbullying ».
Un problème qui concerne aussi les adultes. Ainsi, en 2007, la romancière américaine à succès Patricia Cornwell avait poursuivi un cyber-harceleur.