La semaine passée, dans un document officiel remis à la Securities and Exchange Commission (SEC, organisme de contrôle des marchés financiers aux Etats-Unis), JPMorgan Chase & Co faisait le bilan sur la cyberattaque dont elle a été victime cet été*.
La première banque américaine annonçait notamment la fuite de données personnelles liées à 83 millions de comptes utilisateurs, dont 7 millions de petites et moyennes entreprises.
Les pirates qui ont ciblé JPMorgan s’en seraient pris à 9 autres établissements financiers, à en croire les informations du New York Times. Ils seraient basés en Russie et entretiendraient des liens « plus ou moins proches » avec des représentants du gouvernement sur place. Le quotidien américain ne précise ni le nom des établissements victimes en question, ni l’ampleur des attaques.
Dans le cas de JPMorgan, des noms, des adresses postales et de courrier électronique, des numéros de téléphone et « d’autres éléments » dont la banque disposait en interne ont été dérobés. L’exfiltration de données sensibles comme les numéros de comptes, les mots de passe, les dates de naissance ou les numéros de Sécurité sociale est exclue aux dernières nouvelles.
Comme le note Silicon.fr, ce butin devrait alimenter des campagnes de phishing, à l’heure où les internautes font encore, malgré les avertissements, preuve de crédulité face à ce type d’opération qui consiste à envoyer des e-mails trompeurs redirigeant l’utilisateur vers une page Web malveillante où il lui est généralement demandé de renseigner des informations confidentielles. L’éditeur antivirus McAfee soulignait encore récemment la crédulité des salariés dans les entreprises françaises…
« Les pirates tenteront d’obtenir plus d’informations par la ruse auprès des clients affectés par la fuite« , commente Thierry Karsenti. Le directeur technique Europe de Check Point Software ajoute : « Les e-mails d’hameçonnage sont le vecteur le plus courant d’attaques d’ingénierie sociale« . Et d’inviter les clients à « rester vigilants et [à] bien faire attention de ne pas cliquer sur les liens des e-mails qui semblent provenir de JPMorgan et les informant de changements apportés à la sécurité des comptes« .
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