Assurer notre indépendance « peut nécessiter quelques compromis provisoires en termes de fonctionnalités ou un léger effort sur les prix ». Le groupement Hexatrust a tenu à le rappeler après l’annonce de la stratégie nationale de cybersécurité.
L’indépendance constitue effectivement un axe fort du projet, pour ne pas dire le principal. La moitié des financements envisagés iront en l’occurrence au développement de « solutions souveraines ».
Pour remplir cet objectif, l’État entend notamment monter un programme de recherche doté de 65 millions d’euros. Avec, aux manettes, le trio CEA-CNRS-INRIA. Il compte aussi co-investir dans un incubateur de start-up (budget total : 50 millions d’euros). Et s’appuyer sur les 11 entreprises lauréates du « Grand Défi » consacré à la cybersécurité.
Développer des solutions souveraines est une chose, mais comment en assurer l’adoption ?
L’État envisage plusieurs leviers de soutien. Entre autres, un programme de mise à niveau de sa sécurité numérique. Budget prévisionnel : 136 millions d’euros sur 2021-2022. Dont 60 millions pour les collectivités territoriales et 25 millions pour les établissements de santé.
On nous parle également d’une enveloppe de 40 millions pour un projet industriel global de démonstrateur à destination des territoires. Ce lieu accueillera par ailleurs des formations de l’enseignement supérieur.
Autre lieu, autre budget : 148 millions d’euros (dont la moitié en financements publics) pour le Campus Cyber. La structure, établie à La Défense (Hauts-de-Seine), devra renforcer les liens entre les acteurs de la filière. On l’annonce « [prête] à accueillir plus de 1000 experts » d’ici à la fin de l’année. Sachant qu’une soixantaine d’organisations « ont indiqué leur volonté de participer ». L’idée est de décliner ensuite la logique sur des antennes régionales.
Les projets communs de partage de données consomment une bonne partie du budget prévisionnel : 48 millions d’euros. Le Campus Cyber aura toutefois d’autres rôles, en particulier le soutien à la formation initiale et continue. Dans ce domaine, le gouvernement mise sur une adaptation « à tous les niveaux ». En première ligne, le développement de masters spécialisés et l’augmentation du nombre de doctorants. Avec un objectif pour 2025 : une filière à 75 000 emplois, soit environ deux fois plus qu’aujourd’hui.
À l’horizon 2025, il s’agira aussi d’avoir porté le C. A. de la filière cybersécurité à 25 milliards d’euros (vs 7,3 milliards en 2019). Et d’avoir doublé la part des exportations (20 % actuellement). Tout en ayant fait émerger trois « licornes ».
* Quatre autres « Grands Défis » sont en place. Ils touchent à la santé, au stockage de l’énergie, aux systèmes fondés sur l’IA et aux biomédicaments. Le FII (Fonds pour l’innovation et l’industrie) finance l’ensemble à hauteur de 120 millions d’euros par an. Le but étant de « créer de nouveaux marchés où la France pourrait prendre une position de leader et d’y accompagner la croissance d’un écosystème ». William Lecat, du Secrétariat général pour l’investissement, dirige le « Grand Défi cyber ». Il est aussi coordinateur de la stratégie nationale.
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