Cybersécurité : Thales pris à son propre jeu
Le groupe de défense Thales, qui aligne une division cybersécurité, a été victime d’une attaque informatique en début d’année.
« Cela a tapé très dur ».
Ainsi un porte-parole de Thales résume-t-il au Canard enchaîné l’attaque informatique subie par le groupe de défense français, dont l’une des divisions est justement… spécialiste des systèmes d’information critiques et de la cybersécurité.
L’infection aurait démarré début février. Il aurait fallu une quinzaine de jours pour la repérer. Entre-temps, elle s’était propagée du SI américain de l’entreprise à d’autres segments de son réseau, localisés au Canada, en Australie, au Royaume-Uni ainsi qu’en France.
On ignore si cet assaut, qualifié de « sévère », a entraîné la fuite de données confidentielles. Sollicité par Reuters, Thales explique ne pas commenter « de façon spécifique » une tentative d’intrusion en particulier.
D’après le Canard enchaîné, Olivier Daloy, nouveau RSSI du groupe (arrivé en provenance de LVMH) semble accorder une confiance limitée à la messagerie interne. Dans un e-mail que s’est procuré l’hebdomadaire satirique, l’intéressé explique ne pas pouvoir détailler les mesures prises face à cette attaque, « pour des raisons de sécurité ».
Avec 1500 consultants spécialisés dans le monde, la division Thales Systèmes d’Information critiques et Cybersécurité fait partie des principaux prestataires français dans le domaine de la cybersécurité. Elle a récemment remporté le contrat de sécurisation du réseau interministériel de l’Etat, note Silicon.fr.
Une centaine de collaborateurs ont récemment rejoint ses rangs après la reprise des services de cybersécurité et de sécurité des communications d’Alcatel-Lucent. Une opération qui a permis à Thales de compléter son portefeuille existant (conseil, sécurité managée, cryptographie, gestion de l’information classifiée, sécurité du cloud).
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