Andrew Weissman, principal responsable de la division juridique du FBI, considère que les écoutes de l’Internet étaient la « top priorité » de l’année 2013.
De son côté, Barack Obama appuie cette approche en évoquant une réorganisation des services de police pour « pouvoir intercepter de nouveaux types de communications« .
Le gouvernement américain se lancerait-il dans un vaste programme de surveillance de l’Internet ?
Un débat récurrent qui ressurgit généralement lorsque le niveau d’alerte de la menace terroriste remonte.
A l’avenir, le FBI serait en mesure de mandater des « cyberécoutes » à grande échelle.
Ce programme nécessiterait la création de « backdoor » (ou porte dérobée) permettant à la police fédérale de récupérer les données enregistrées derrière les comptes utilisateurs des services Internet les plus populaires.
Cibles prioritaires de ces écoutes : Gmail, Google Voice, Dropbox, Skype…
Ces déclarations d’intention se transformeraient en une proposition de loi.
Et elles piquent au vif les associations de défense de la vie privée considèrent cela comme une atteinte à la neutralité de l’Internet et à la vie privée de ses utilisateurs.
Dans ses déclarations rapportées par l’AFP, Joseph Hall, expert au Centre pour la Démocratie et la Technologie (CDT), affirme que le fait d’instaurer faire une porte dérobée « crée une vulnérabilité intentionnelle à la sécurité que les agents du FBI espèrent être utilisées par la bonne personne. Mais nous savons que les individus mal intentionnés peuvent s’en servir aussi« .
Au nom de la « sécurité d’Etat », la police fédérale pourrait fragiliser la sécurité des internautes, déjà bien mise à mal ces derniers temps sur les réseaux sociaux.
Cette nouvelle loi pourrait affaiblir la compétitivité des groupes Internet américains (puisque les internautes auraient moins confiance en leurs services).
Mais ce dispositif de cybersurveillance leur imposerait aussi une refonte de leurs solutions pour incorporer les backdoors des services de sécurité.
La prestigieuse Internet Association (qui regroupe des acteurs comme Google, Amazon et eBay) s’insurge contre cette perspective.
Elle estime que le FBI dispose déjà de suffisamment d’informations sur les internautes pour effectuer ses investigations.
Le cadre juridique actuel suffit (ECPA pour Electronic Communications Privacy Act, CALEA pour Communications Assistance for Law Enforcement Act, Wiretap Act, Patriot Act…) conviendrait largement.
Même pour mener des enquêtes via les services cloud.
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Hacking, phishing, spamming? La sécurité sur internet n’a pas de secret pour vous ?
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Crédit photo : jovan vitanovski – Shutterstock
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