Dans le colloque FTTH-ParisTech cerné par des professionnels par les réseaux très haut débit, Dailymotion a servi d’intermède en apportant son témoignage en tant qu’éditeur de contenus ou plutôt agrégateur de vidéos.
Sur la question du financement des nouveaux réseaux très haut débit, des voix s’élèvent pour demander une participation des éditeurs de contenus qui entraîne une forte consommation de la bande passante.
« Nous payons déjà pour être sur Internet. La première facture chez Dailymotion, c’est l’accès Internet », explique Martin Rogard, Directeur général France de la plate-forme de stockage et de partages de vidéos depuis juillet 2007.
« J’entends dire que nous ne participons pas au financement des réseaux (…) Mais les revenus distribués n’iraient pas au bon endroit. Ils ne doivent pas revenir aux opérateurs nationaux mais à des acteurs de type content delivery network comme Akamai, des fournisseurs de transit comme Colt ou des acteurs du peering », se défend explique Martin Rogard.
Née d’une disruption technologique
« Il est de bon ton que les contenus sont au centre. Mais il n’est pas inintéressant de rappeler que des services comme Dailymotion sont d’abord nés d’une disruption technologique », commente explique Martin Rogard.
Lancé en mars 2005 (quasiment au même moment que le leader mondial sur le secteur YouTube), Dailymotion a bénéficié de la bonne couverture ADSL de la France qui a permis de booster son audience Internet (38 millions de visiteurs uniques en octobre, selon ComScore).
Mais des apports technologiques ont facilité la diffusion de vidéo sur Internet. En particulier l’intégration d’un codec vidéo au sein de la technologie Flash d’Adobe.
La révolution continue avec la dernière version de Flash qui facilite le décodage des flux haute définition via le processeur des ordinateurs. Tout en soulignant un problème majeur : alors que 80% des vidéos déposées proviennent d’internautes amateurs, la qualité des sources de prises d’images (camescopes, mini-caméras sur téléphones mobiles, webcams… ) demeure faible.
« Les utilisateurs disposaient de pleins de vidéos qui remplissaient leurs disques durs mais ne savaient pas comment les diffuser sur Internet (… ) Nous nous sommes retrouvés avec un afflux fantastique de vidéos à gérer », raconte explique Martin Rogard.
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